Le Lyonnais Julien Vedani a gravi mercredi le Mont Mézenc aux Estables. Un entraînement qui doit le conduire cet été à tenter l'ascension du Kilimandjaro. Une épreuve physique hors norme pour ce trentenaire, atteint d'une sclérose en plaques agressive.
A 33 ans, Julien Vedani s'est lancé dans un sacré défi, celui de gravir à pied le Kilimandjaro, cette montagne de Tanzani qui culmine à 5 895 m d'altitude. Avant de tenter cette ascension, le jeune homme s'entraîne chaque semaine. Originaire du Loiret, installé à Lyon depuis plusieurs années, il est actuaire de métier, il rayonne dans les mathématiques appliquées à la gestion des risques. En 2015, une sclérose en plaques agressive a été détectée, c'est-à-dire qu'elle entraîne des difficultés à contrôler ses muscles nerveux et à garder l'équilibre.
Des entraînements hebdomadaires autour de Lyon
Autour de Lyon, le trentenaire se prépare au mont Thou qui offre un dénivelé de 450 m et une pente à 10 %. Ainsi que la piste de la Sarra sur la colline de Fourvière où il enchaîne les montées et les descentes.
Quatre accompagnateurs avec lui
Pour ce défi, Julien Vedani n'est pas seul. Il disposera de quatre accompagnateurs dont la Toulousaine Vanessa Morales, infirmière de profession, et détentrice du record officieux de montée et descente la plus rapide en dix heures. Cet été, elle profitera du voyage pour officialiser seule ce record. Car le groupe se donne une dizaine de jours pour faire l'aller-retour, commencer à 1800 m pour finir aux 5 900 m. "Une personne se met devant et une autre derrière pour tenir une barre sur laquelle Julien peut s'appuyer.
Deux heures pour atteindre le sommet du Mézenc
Le Mont Mézenc a servi de terrain d'entraînement ce mercredi. Deux heures ont été nécessaires pour la montée en raquettes, autant pour le retour, depuis la maison forestière. "Au Mézenc, comme sur la partie finale du Kilimandjaro, c'est tout blanc", indique Stéphane Loisel, ami et accompagnateur de Julien Vedani.
Un exosquelette pour l'aider dans le mouvement
Outre son courage, Julien vient d'acquérir un exosquelette. Un joujou de technologie sophistiquée (un investissement de 35 000 €) qui initie le mouvement et aide Julien pour limiter la fatigue. Cet exosquelette fonctionne avec des batteries d'une autonomie de 45 minutes. Pour remédier au problème, l'entreprise Tyva Energie d'Annonay va adapter le système avec des batteries rechargeables à l'énergie solaire.
Voir la cagnotte en ligne : https://www.helloasso.com/associations/ligue%20francaise%20contre%20la%20sclerose%20en%20plaques/collectes/kili-sep-21
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La montée du Mézenc
Reportage sur Neo