Eve Frison Barret est à l'origine du collectif ets’aimer 43 dont le but est de végétaliser et de réaliser un jardin médiéval dans le bourg du Monastier-sur-Gazeille.
Eve Frison Barret a acheté il y a 3 ans une résidence secondaire vouée à devenir sa résidence principale. Elle a par ailleurs acquis un tout petit terrain en centre-bourg où elle a réalisé un jardin de pierres. "Ce n'est pas mon unique jardin, je suis une passionnée de jardins."
L'abbatiale comme point d'ancrage
Ce jardin est fini et l'envie d'en créer d'autres lui a frôlé l'esprit. Et le premier lieu qui lui est venu à l'esprit est l'église abbatiale lorsqu'elle a mûri l'idée de végétalisation du Monastier-sur-Gazeille. Lieu incontournable des visiteurs, promeneurs, marcheurs, son envie croissante de végétaliser les abords s’est précisée.
Après mure réflexion, et suite à la découverte à son arrivée en juillet de cette nouvelle place minérale, symbole des places publiques moyenâgeuses, elle s'est dit : "Ce sera un jardin médiéval" qui autour de l’abbatiale prendra tout son sens.
Qu’est-ce qu’un jardin médiéval ?
Un jardin médiéval est un jardin clos situé dans l’enceinte d’un monument de l’époque médiévale. "Tout s’y prête, nous avons l’espace clos et nous avons l’abbatiale et les bâtiments conventuels. Nous avons démarré mi-juillet avec beaucoup de travail de nettoyage des sols."
Des habitants et voisins ont été séduits par le projet. Elle a contacté la municipalité pour demander un permis de végétaliser les abords de l'abbatiale. "Il me semblait qu'il y avait un espace approprié à la création d'un jardin médiéval, une aire de repos et de méditation pour les marcheurs du Stevenson. C'est une friche en plein centre-bourg jouxtant l'abbatiale et les bâtiments conventuels."
Beaucoup d'huile de coude
Un collectif est ainsi né, constitué d'un noyau dur et d'électrons libres qui rejoignent le groupe ponctuellement sur le terrain. "Ce jardin, je le dessine tout en discutant avec le collectif bien sûr sachant qu'il ne faut pas déroger à certaines règles historiques. Pour le moment nous creusons le sol, sortons les grosses pierres typiques de la région, désherbons, déracinons, nivelons... Nous faisons tout cela avec les moyens du bord, à savoir les outils de jardin que chacun a en sa possession et beaucoup d'huile de coude ! Cet été nous avons organisé quelques nocturnes pour désherber et fleurir les abords de l'abbatiale."