Manoël Atman, président d'Alliance avec les loups, évoque la découverte d'un cadavre de canidé début avril au Monastier-sur-Gazeille. Une étude réalisée démontre les traits d'un loup.
Vivant en Haute-Loire et pro-loup, Manoël Atman s'est rendu le 4 avril au Monastier-sur-Gazeille, "une aire connue de dispersion du loup dans le sud de la Haute-Loire". Au beau milieu d'une draille conduisant à une rivière, lui et son fils sont tombés en milieu d'après-midi sur le squelette d'un canidé auquel il manquait les quatre pattes.
"Il est très rare de trouver des bêtes mortes dans des chemins ou drailles, car si la mort ne les surprend pas, elles se cachent pour mourir", indique Manoël Atman qui publie cette découverte sur son compte Facebook.
Un crâne plus grand qu'un chien
Le président d'Alliance avec les loups a entrepris "une étude biométrique sérieuse", en collaboration avec l'Observatoire du loup. Et il l'affirme : "Ce canidé s'est révélé être un loup. Sa capacité crânienne est de 167 cm3, celle du chien est au maximum de 144 cm3." Les conditions de sa mort sont inconnues.
L'enquête se poursuit, même si l'espoir de déterminer la cause du décès de ce jeune individu, né au printemps 2019, reste mince.
"Toutefois, il représente une preuve tangible et matérielle d'une reproduction du loup en Haute-Loire".
Que dit le rapport ?
Dans le rapport, il est indiqué que "le cadavre semble avoir été consommé, les côtes sont rongées et certaines parties ont disparu. La longueur du squelette est de 115 cm, de la pointe du nez à l'extrémité du bassin. La période de la mort du canidé sauvage se situe probablement début mars 2020, compte tenu de la pression d'observation exercée sur ce secteur précis par l'association Alliance avec les loups. Il est probable qu'il s'agisse d'un jeune loup né en 2019."
Retrouvez l'étude détaillée en cliquant ici