Marie-Martine Laulagnier de Barba, dans « La Pénitente et le percepteur », au fil d'une intrigue se déroulant au Monastier-sur-Gazeille au XIXe siècle, incite son lecteur à toujours se méfier des apparences.

Après « Tranches de vie en Velay, 120 ans de faits divers dans l’arrondissement d’Yssingeaux » en 2018, « Mémoires de la première guillotine de Haute-Loire (1792-1840) » en 2020, « Les Bouches inutiles » roman historique en 2022, voici, en ce début de printemps, le nouveau livre de Marie-Martine Laulagnier de Barba, dans une veine policière « La Pénitente et le percepteur ».

Une intrigue bien sordide

La Beauzacoise met sa plume au service d'une solide intrigue, bien sordide évidemment, pour ce polar historique déroulant l'essentiel de ses péripéties sous la Monarchie de Juillet, entre 1837 et 1848, au Monastier-sur-Gazeille, où une confrérie des pénitents, ouverte aux femmes, rayonne. L'ouvrage s'ouvre sur la naissance de Julia en mai 1821 à Ussel près du Brignon, qui vint au monde au grand désespoir de son père, Antoine Moret, déçu d’avoir engendré "encore" une fille.

Émile était devenu un « Monsieur »

Puis le lecteur est illico transporté en 1837, à l'heure où Emile, l'oncle de Julia, nouveau percepteur, entre en fonction au Monastier, sa nièce à ses côtés. "Sa neutralité absolue lors du changement de régime lui valut de prendre du grade, il était désormais percepteur en titre. La Monarchie de Juillet avait succédé à la Restauration, et les tâches du percepteur s’étaient élargies à cette occasion. Émile était devenu un « Monsieur »."

Un coup de théâtre

Deux assassinats vont rompre la quiétude de cette petite cité du Velay. La vie quotidienne continue malgré les drames. Entre rumeurs, crime parfait et erreurs judiciaires, où est la vérité ? Une galerie de portraits laisse imaginer plusieurs coupables possibles jusqu'au coup de théâtre final. "Plongez-vous dans une époque et une morale bien différentes de la nôtre !", lance Marie-Martine Laulagnier de Barba.

L'étouffoir

L'auteure donne à sentir l'étouffoir qui plombe la condition féminine, le poids des conventions, de la religion, de l'ordre établi... Bref, tout concourt à ne pas tomber dans la nostalgie. Au-delà du suspense, du plaisir à parcourir les 200 pages pour découvrir le dénouement, cet efficace polar offre l'opportunité de se familiariser avec le fonctionnement des institutions de cette période.

Infos pratiques

« La Pénitente et le percepteur » de Marie-Martine Laulagnier de Barba

Prix 19, 90 euros

A demander à vos libraires habituels, auprès de l'auteure au gré de ses séances de dédicaces

Ou encore à commander en ligne