mercredi, 23 février 2022 15:55

Pont-Salomon : l'épicier du village tire la sonnette d'alarme

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Le commerçant de l'Epicerie d'autrefois connaît des difficultés et a commencé à faire signer une pétition qu'il compte remettre en mairie. Il tire la sonnette d'alarme et espère une réaction des Pontois.

Jean-Claude Oudin fêtera bientôt ses trois ans à la tête de l'épicerie de Pont-Salomon. Et après des premiers mois encourageants, il a vu son chiffre d'affaires s'effondrer. Alors que l'ancienne commerçante réalisait 209 000 €, lui n'a pas fait la moitié. "J'ai pourtant gardé les mêmes fournisseurs, la plupart des prix n'ont pas augmenté, je suis ouvert du mardi au dimanche", évoque l'Appelou d'origine, qui a vécu 22 ans à Toulon et 15 ans aux Antilles.

Un chiffre d'affaires en chute libre

"De juin à décembre 2019, je travaillais correctement. Les deux premiers mois du confinement aussi puisque les gens ne pouvaient pas aller loin. Mais depuis, je suis en difficultés et le commerce tangue. Alors que l'ancienne commerçante réalisais 16 000 € de chiffre d'affaires par mois, moi, je suis à moins de 10 000 €, c'est même 7 000 € en janvier et février", chiffre l'épicier.

Un manque à gagner depuis le changement de repas à la cantine

Il a commencé à faire signer une pétition de soutien qu'il compte fournir en mairie. La collectivité est propriétaire du commerce. "La mairie a modifié son fonctionnement de la cantine et passe par un prestataire. C'est un impact sur mon commerce puisque je fournissais 600 € de marchandises par mois. Et pour les colis de Noël cette année, la mairie n'est pas passée par moi. A cela s'ajoute l'absence de la brocante qui apportait de l'activité, les associations aussi qui ne font pas de manifestation", développe Jean-Claude Oudin qui entend faire réagir et alerter sur l'importance de faire travailler son commerce. "Depuis trois ans, je n'arrive pas à me payer, je travaille pour la gloire. Et si je ferme, des personnes n'auront pas accès à un commerce de proximité", développe celui qui livre 7-8 clients à domicile.

Le mea culpa de la mairie

Qu'en pense la mairie ? Nous avons posé la question à David Rabeyrin, le maire. "Une épicerie a toute sa place à Pont-Salomon, ne serait-ce que pour les personnes âgées et tous ceux qui ont besoin de se dépanner. Je pense que le loyer est correct. Pour la cantine, on n'a pas eu le choix que de changer de système, j'entends que ça impacte l'épicerie et je fais notre mea culpa. Je ne sais pas d'où peuvent venir les difficultés et pourquoi les Pontois ne fréquentent pas ce magasin, mais on ne peut pas forcer les gens."

Dernière modification le mercredi, 23 février 2022 16:13

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