vendredi, 27 mai 2022 18:46

Tence : un projet artisanal et culturel porté par un collectif dans l'ancienne scierie Abrial

Anne Hasselmann, Tini Chouvenc et Maëva Abrial||| Anne Hasselmann, Tini Chouvenc et Maëva Abrial||| |||

Dix ans après la fin de l'activité, l'ancienne scierie Abrial à Tence, en face de la gare, va revivre grâce à un collectif d'artisans qui souhaitent partager les lieux pour faire foisonner tous les talents, artisanaux, culturels et artistiques.

Une nouvelle vie pour la scierie. A Tence, une menuiserie a d'abord vu le jour vers 1930 avec Régis Louis Abrial qui a créé son activité dans le quartier de la gare. Dans les années 50, son fils Louis a préféré le métier de scieur. Laurent, troisième génération Abrial a intégré l'entreprise familiale à 16 ans et a pris la gérance dans les années 90. Il employait alors cinq personnes. En juillet 2006, au vu de la conjoncture économique, la scierie cesse son activité.

Aujourd'hui, le site a déjà été transformé. Un constructeur de roulottes utilise une partie des locaux. Maeva Abrial, quatrième génération, a installé son atelier de confection de chaussures.

Donner une nouvelle vie au bâtiment

L'envie du propriétaire, Laurent Abrial, de donner une nouvelle vie au bâtiment a trouvé écho auprès d'un collectif. Tout en préservant l'esprit industriel du lieu et son architecture, ils prennent possession des lieux et lui accordent de nouveaux usages.

L'ancienne scierie devient petit à petit un bien commun. La partie du haut, 200 m2, comprend la cuisine, un grand hall d'accueil et un atelier de cordonnerie et création de chaussures. La restauration d'une verrière a ramené de la lumière.

La partie du bas, appelée "la scie", est un tenant de 350 m2. C'est là où se trouve le fabricant de roulottes.

L'espace extérieur n'est pas à négliger puisqu'il compte 1300 m2.

Un conseil collégial

Des artisans et créateurs occupent déjà la scierie ou souhaitent l'intégrer. Ils composent le conseil collégial. Maëva Abrial a profité de cet espace a développé son atelier et sa marque de chaussures. Benoit Massard fabrique des roulottes. Johane Abrial, qui a commencé sa vie professionnelle auprès de personnes en situation de handicap, souhaite créer une librairie spécialisée. Renaud Claustre se verrait bien à la scierie pour s'installer en tant qu'artisan ébéniste. Anne Hasselmann s'est engagée dans la cantine associative dans l'enceinte de la scierie. Tini Chouvenc, plasticienne céramiste, voudrait profiter du lieu pour être dans une dynamique collective propice à la création. Anne Aubry souhaite mettre ses compétences en ingénierie de projet et médiation au service du développement de ce tiers-lieu. Sylvain Moreau, charpentier-zingueur, aimerait profiter d'un atelier proposant de la mutualisation de matériel.

Des espaces sont disponibles

Différents espaces restent disponibles. "Le projet devra trouver du sens avec le reste de l'activité de la structure et le candidat devra s'impliquer dans le projet commun", précisent les membres du conseil collégial.

Des aménagements restent à réaliser et des projets d'extension pourraient nourrir des utilisations supplémentaires dans les années à venir.

Contact : scieriequartiergare@gmail.com

Dernière modification le samedi, 28 mai 2022 07:45

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