Le Mois pour l'Arménie, organisé par la librairie-bar à vins L'Arbre vagabond au Chambon-sur-Lignon s'est poursuivi intensément en ce début décembre. Mais les aléas climatiques et le Covid en embuscade contrarient la fin du programme.

Vendredi 3, une soirée de poésie et musique était proposée par Simon et Jean-François Manier et l'émotion fut bel et bien au rendez-vous. Monique Domergue, poète, a lu avec talent son livre "Si tu veux vivre avance", où elle évoque de façon juste et sensible la communauté arménienne venue s'installer à Romans, à la suite de l'exil dû au génocide perpétré par les Turcs en 1915.

Côté musique, Levon Chatikian, maître incontesté du duduk arménien, accompagné par Moucher Harutunyan, percussionniste, a pris le public aux "tripes", tant résonne profondément la musique de cet instrument emblématique de l'Arménie, une sorte de hautbois fait en bois d'abricotier.

La question du Haut-Karabakh

Dimanche 5, c'était au tour de Gérard Guerguerian de rencontrer le public autour du Haut-Karabakh, cette province autonome peuplée d'arméniens, située en territoire d'Azerbaïdjan qui a connu un conflit il y a peu. Diplômé de plusieurs universités et militant de la scène arménienne, Gérard Guerguerian s'est intéressé au mode de pensée du droit international et a consacré l'essentiel de ses recherches aux questions de dépossessions territoriales en lien avec un génocide.

Grâce à quelques cartes et à une connaissance parfaite du sujet, doublée d'un vrai sens pédagogique, Gérard Guerguerian a éclairé le public sur cette question complexe et ancestrale, et a, autour d'un verre, répondu de bonne grâce aux multiples questions qui ont suivi son intervention.

Des annulations

Les contraintes sanitaires, doublées des aléas climatiques, obligent L'Arbre vagabond à annuler :

• La conférence sur le génocide initialement prévue le 28 novembre et repoussée au vendredi 10 décembre.

• La journée de clôture (repas et concert) prévue le dimanche 12 décembre.