Découvrez "La Puce et la Chauve-Souris", une fable écrite par un binôme talentueux de collégiens du Chambon-sur-Lignon qui va représenter l'Académie au niveau d'un concours national.
Les élèves de 4e et 3e du collège du Lignon, accompagnés par Dominique Breulles, professeur de lettres, Maguelonne Estèves professeur documentaliste et Cédric Rouault, professeur d’arts plastiques ont participé au concours national « Fête des Fables, faîtes des fables ! » initié par le ministère de l’Éducation Nationale à l’occasion du 400e anniversaire de la naissance de Jean de La Fontaine.
Sur l’ensemble des fables écrites, le collège a récompensé une quinzaine de participants sous la forme de Check’Chambon qui ont été remis aux différents gagnants par le principal du collège, Julien Uggeri.
Trois fables ont été choisies et envoyées au niveau académique pour représenter le collège.
Et bonne nouvelle, parmi les nombreuses fables des collèges de l’académie de Clermont-Ferrand, la fable « La Puce et la Chauve-souris » écrite et illustrée par Adrien Héritier et Marius Reynaud a été retenue pour représenter l’Académie dans la catégorie collège au niveau national.
La Puce et la Chauve-Souris
Dans une forêt tropicale,
Sinistre, hostile, périlleuse,
Une bourrasque matinale
Tourmentait la puce anxieuse.
Une chauve-souris se posa
Sur un arbre qu’elle admirait.
Le minuscule insecte alla
Vers l’animal qui somnolait.
« Tu dors encore ! » dit la puce
Défigurée par un rictus.
« Je me sens toute sommeillante »
Rétorqua la bête insouciante.
La puce confuse lui dit :
« Puis-je te poser une question ? »
« Oui bien sûr... Je suis tout ouïe »
Reprit l’autre d’un joli ton
« J’aimerais monter sur ta tête,
Je me sens seule dans cet endroit,
J’aurais le poids d’une plumette,
Je t’en prie ! Aie pitié de moi !»
« La pitié ! Je n’en manque pas
Je t’accepte mais aide-moi,
À acquérir confiance en moi. »
Lui dit le volatile bas.
Entre les deux alter egos,
Une complicité naquit.
L’innocente chauve-souris
Sentit sur son dos quelques maux.
La perfide puce aspirait
Insidieusement le doux sang,
De son amie qui se sentait
Faible et succombait lentement.
La puce se sentit stupide
D’avoir tué sa meilleure amie,
Elle s’en voulut toute sa vie,
D’avoir été aussi avide.
La vie de cette bête ailée
Sert à chacun d’enseignement :
Une amitié vite scellée
Peut être source de tourments.