Dimanche après-midi, à "Cheyne", au Chambon-sur-Lignon, sous un ciel radieux, à l’ombre d’un beau chêne, Jean-François et Simon Manier avaient invité l’historien Jacky Henry à donner une conférence sur la Commune de 1871 .

Jacky Henry a éclairé une assistance agréablement installée dans le jardin de la librairie-bar à vins, sur La Commune, ou plutôt les Communes, sujet au centre de ce deuxième événement de la saison culturelle de l’Arbre vagabond.

L’évocation documentée et magistrale de cet épisode de l’histoire populaire de la France et du monde qui fut bref, plein de bruit, de fureur, et de signification, a connu la belle affluence d’un public attentif, curieux de le (re)découvrir.

Rêve en chantier, espoir noyé dans le sang

Tout à la fois, rêve mis en chantier, espoir noyé dans le sang par une guerre civile sans merci; expérience inédite de gouvernement du peuple, pour le peuple, par le peuple; événement émancipateur et annonciateur des révolutions à venir, la Commune du printemps 1871 aura dépassé son siècle.

Des écrivains à l'avis contrasté

Devant un auditoire parfois surpris, Jacky Henry a notamment souligné que l’ensemble des écrivains français de l’époque loin d’y avoir participé ou de l’avoir soutenu, l’ont condamné, dénigré et calomnié… à l’exception de Victor Hugo qui pleura ses martyrs et défendit ses proscrits, de Jules Vallès l’insurgé, des poètes Arthur Rimbaud et Paul Verlaine.

Une portée toujours actuelle

Enfin, cette conférence « sous l’Arbre » aura montré que la mémoire de la Commune reste vivante et sa portée actuelle. « Changer la vie » et « transformer le monde », ces causes pour lesquelles les Communards luttèrent et moururent “au temps des cerises“, à Paris comme en province, continuent d’éclairer les chemins de l’histoire que font les hommes et les femmes d’aujourd’hui.

Le prochain rendez-vous

Dimanche 20 juin, à 17 heures, une conférence-projection du photographe Hervé Nègre sur "Les Kalashs, derniers infidèles de l'Hindu-Kush"

Entrée libre