Les 170 collégiens du Chambon-sur-Lignon ont participé lundi après-midi à un exercice "intrusion". Une nouveauté dans leur éducation à la sécurité qui risque de se renouveler. Tous les collèges de Haute-Loire sont concernés.

Il est 15 h 15 lundi après-midi. Alors que tous les collégiens sont en cours, une alerte est déclenchée par un cuisinier qui constate l'intrusion d'un personnage par l'arrière, lequel se dirige vers un bâtiment. Aussitôt, une alarme retentit et une chaîne se met en place. L'information est relayée à l'ensemble des enseignants.

La consigne est claire et appliquée : fermer la porte de la salle à clé, éteindre la lumière, baisser les rideaux, éteindre les téléphones portables et se mettre à l'abri au sol dans les allées. Il faut compter 6-7 minutes avant l'intervention des secours.

Le risque est partout

Les collégiens du Chambon-sur-Lignon ont mis en pratique cet exercice. Tous les étalissements scolaires du second degré sont concernés en Haute-Loire. Certains l'ont déjà testé. D'autres le feront d'ici les vacances de la Toussaint.

Le contexte national lié au risque terroriste amène les écoles à se préparer à toute éventualité. "On n'est pas dans la zone la plus exposée mais on voit que ça peut arriver n'importe où", constate Sandrine Excoffon, la principale, qui a fait le tour des bâtiments pour s'assurer que toutes les règles avaient été respectées.

Apprendre la culture de la sécurité

Dans l'ensemble, le dispositif a fonctionné. "On a fait le choix de prévenir les enfants et les familles car on a des élèves très émotifs. Il n'y a rien de plus dangereux que la panique. Le but est de les entraîner, pas de les paniquer. On leur apprend la culture de la sécurité", ajoute la responsable du collège public.

Cet exercice attentat devrait être reproduit à l'avenir et s'inscrit dans un schéma de prévention autour de la sécurité.