dimanche, 11 août 2019 09:56

Chambon-sur-Lignon : ils ont marché sur les traces de l'Histoire

Patrick Cabanel|||||Hélios Azoulay||||L'hymne israélien à la trompette par un musicien venu inopinément se glisser dans l'événement en attendant l'arrivée des marcheurs|| Patrick Cabanel|||||Hélios Azoulay||||L'hymne israélien à la trompette par un musicien venu inopinément se glisser dans l'événement en attendant l'arrivée des marcheurs|| |||||||||||

Samedi 10 août, la traditionnelle marche de la mémoire, organisée par les Amis du Lieu de mémoire du Chambon-sur-Lignon, a fait un saut en Ardèche, du côté de Saint-Julien-d'Intres, avant de revenir au Chambon.

Le 10 août 1942, à la sortie du temple du Chambon-sur-Lignon, un groupe de jeunes élèves de l'Ecole nouvelle Cévenole (futur Collège Cévenol) interpelle Georges Lamirand, secrétaire dʼEtat à la Jeunesse dans le gouvernement de Vichy en visite officielle au Chambon.

Ils dénoncent la récente rafle du Vel dʼHiv et l’avertissent de leur désobéissance en cas de rafle sur le Plateau. Cette marche est une façon judicieuse de remettre en mémoire cet acte public et fort de résistance civile.

Après le train l'an passé, le thème retenu était « Pasteurs et rabbin, sur les chemins de la résistance spirituelle » autour d'Intres, commune fusionnée avec sa voisine, devenue depuis quelques mois Saint-Julien-d’Intres.

Jacques Vernier, dans un temple d'Intres rempli, a évoqué la résistance spirituelle sur le Plateau. A l'heure du pique-nique sous les arbres, Colas Geissert, Jacques Vernier, Patrice Faure et Patrick Cabanel sont intervenus à tour de rôle pour évoquer des figures de Justes (Edouard et Judith Picot, Jean Brottes), une figure de pasteur (Henri Estoppey) et une figure de rabbin (Isaïe Schwartz).

Il était ensuite proposé de monter à "Chapignac" devant la maison Picot, de marcher pendant une heure le long de lʼEyrieux, avant de revenir au Chambon-sur-Lignon pour la lecture de la lettre des jeunes au temple, par Patrick Cabanel.

La journée s'est achevée de façon magistrale devant 250 spectateurs enthousiastes avec le concert « L'enfer aussi a son orchestre » par Hélios Azoulay. A la fois compositeur, clarinettiste, homme de scène, conférencier, essayiste, romancier et poète, cet artiste interprète depuis 10 ans les musiques composées dans les camps de concentration, explorant toutes les formes musicales, de la berceuse jusqu’à l’opéra.

Dernière modification le lundi, 12 août 2019 16:23

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