lundi, 06 septembre 2021 17:34

Beauzac : l'employé communal maintenu en détention, une expertise psychiatrique demandée

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Lundi, l'employé communal de Beauzac qui s'était présenté jeudi 2 septembre au travail avec une arme a été jugé par le tribunal judiciaire du Puy-en-Velay... qui a finalement décidé de renvoyer l'affaire pour obtenir une expertise psychiatrique du prévenu.

A 52 ans, cet employé communal est présenté comme un bon élément par sa hiérarchie. Mais ces derniers temps, ses collègues avaient relevé qu'il avait tendance à changer. Connu pour son militantisme et une opposition au pouvoir actuel, une arme a été découverte sur lui par des collègues jeudi matin.

Un dispositif de gendarmerie avait conduit à son interpellation alors que l'homme circulait au volant de son véhicule. Et ce lundi, après un week-end en détention provisoire, ce Beauzacois a accepté d'être jugé.

Une "arme de dissuasion"

Il indique qu'il avait pris l'habitude de porter ce pistolet 9 mm sur lui depuis quelques temps, afin de se protéger au cas où. « C'est une arme de dissuasion », estime le Beauzacois qui avait aussi disposé une carabine 22 long rifle chargée devant la fenêtre de sa chambre. Il fait moyennement confiance aux forces de l'ordre et estime être capable de se défendre tout seul, ajoute celui qui a été condamné dans la Loire en 2004 pour vol à main armée.

Pour le procureur de la République, « il n'a menacé personne mais son comportement trouble l'ordre public. Il est dans le déni de problèmes psychologiques ». Il a demandé une peine de 18 mois de prison dont 9 mois ferme et un maintien en détention. Il a aussi plaidé pour la confiscation des armes et une interdiction d'en détenir pendant 15 ans.

Retour le 7 octobre

Pour l'avocat, Me Alexandre Olivain, qui s'est saisi du dossier en 30 minutes, la peine serait conséquente et demande de tenir compte de sa stabilité professionnelle et son intégration sociale.

Après réflexion et trois heures d'audience, le tribunal a décidé... de renvoyer l'affaire, estimant qu'une expertise psychiatrique était nécessaire. Le Beauzacois est maintenu en détention provisoire « pour prévenir tout renouvellement de l'infraction ».

Le dossier repassera donc le 7 octobre.

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