Un restaurateur, une fillette et un gendarme ont subi les agressions gratuites d’un homme en vélo à Yssingeaux. Leur point commun : ils portaient des lunettes.
L’homme a entre 30 et 40 ans. Un homme costaud qui ne parle pas un mot de français et se promène en vélo. Vendredi 19 avril, vers 17 h 30, il se trouvait à Yssingeaux où il s’est mis à agresser un restaurateur, le pizzaiolo Ludovic Dumond. Il se rendait justement à la Comédia quand l’homme lui a sauté dessus, dans la rue Maréchal-Fayolle, entre le bar PMU et son restaurant. « Je ne le connaissais pas mais il me fixait du regard. J’étais alors avec un copain et sa copine. Il a posé son vélo sur la vitrine du PMU et m’a sauté dessus. C’était gratuit », raconte Ludovic Dumond, toujours marqué, dix jours après les faits.
Les porteurs de lunettes dans le viseur
Il réussit à se défendre et à se réfugier au PMU où les gendarmes sont appelés à la rescousse. L’agresseur présumé, qui sortait de 48 heures de garde à vue après un acte similaire à Brives-Charensac, disparaît alors. Les gendarmes reçoivent rapidement un appel où un problème est signalé sur le parking du Lidl à Yssingeaux. C’est le même homme qui s’en serait pris à une fillette. Un gendarme se fera d’ailleurs casser les lunettes en l’interpellant.
Les trois victimes portaient des lunettes. C’est d’ailleurs ce qui aurait été la cause de ces agressions. « Ceux qui portent des lunettes seraient des envoyés du diable », croit savoir Ludovic Dumond. « Quand j’étais réfugié au PMU, il n’arrêtait pas de montrer ses croix gammées et une bible. »
Il le recroise quatre jours après
Après avoir porté plainte, le restaurateur pensait bien en avoir fini avec ce cycliste étranger et étrange. Sauf qu’il l’a revu le mardi. Même horaire, même rue. « J’ai dû me planquer sous une voiture pour éviter le conflit. Cet homme est dangereux. J’aurais bien aimé qu’on le soigne. »
Le mardi soir, l’homme aurait été vu sur la RN88 en direction de Monistrol. Sans papier ni argent, il avait été prié d’emprunter l’ancienne RN88. Depuis, il n’a plus fait parler de lui.
