La Maison Thévenon a inauguré jeudi soir son nouvel atelier à Saint-Germain-Laprade, marquant le retour de la production de tissus d'ameublement haut-de-gamme pour gagner de nouveaux marchés.

L'histoire avait commencé dans la rue de la Gazelle au Puy-en-Velay en 1908, elle s'était poursuivie dans l'avenue de l'Hermitage à Espaly-Saint-Marcel, elle se développe aujourd'hui sur la zone d'activités de Saint-Germain-Laprade, derrière les concessionnaires automobiles.

Des clients veulent du "Made in France"

Dans un bâtiment modulable de 2000 m2, Vincent Thévenon, qui incarne la 4e génération de cette aventure familiale, ramène un atelier de confection de rideaux en Haute-Loire. L'idée n'est pas de ramener des fabrications de l'étranger mais d'aller capter de nouveaux marchés pour séduire des clients volontairement intéressés par l'image que génère le Made in France.

8 personnes ont été recrutées et ont déjà commencé. A l'atelier s'ajoute un entrepôt de stockage, 16 bureaux et un showroom avec un magasin d'usine. Dans les dix ans, Vincent Thévenon entend créer deux autres bâtiments similaires. Le terrain a été acheté en conséquence à côté de l'atelier en construction.

Vincent Thévenon fait comme sa grand-mère

La Maison Thévenon est spécialisée dans le tissu d'ameublement. Elle édite des tissus et travaille pour de grands noms de la mode comme Dior, ou des palaces avec deux collections chaque année. "Aujourd'hui, on ne fabrique pas. On travaille avec des partenaires français, belges, italiens. On est comme un chef d'orchestre. La confection des tissus se fait ensuite en Roumanie ou en Tunisie", raconte Vincent Thévenon. Tout en gardant ses sous-traitants dans les pays de l'Est ou au Maghreb, le chef d'entreprise entend ramener la confection en Haute-Loire, "comme le faisait ma grand-mère dans les années 50".

Un investissement de 2,6 millions d'euros

La Maison Thévenon investit 2,6 millions d'euros dans ce nouvel équipement qui doit permettre de passer de 30 à 100 salariés dans les années à venir pour aller conquérir le milieu de l'hôtellerie en plein boum. Sur ces 2,6 millions d'euros, l'Etat apporte 400 000 €, la Région 280 000 € sur l'investissement. La Région a aussi financé la formation des nouvelles couturières, soit 120 000 € supplémentaires.