jeudi, 09 février 2023 17:12

Projet de chaudière à Polignac : les frères Charreyre répondent à leurs opposants

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Le projet de chaudière à Polignac, porté par Matthieu et Fabien Charreyre, a fait naître de vives oppositions sur le territoire, de la part d'habitants, d'élus et de médecins. Les frères Charreyre sortent aujourd'hui de leur silence.

A travers un communiqué de presse, Matthieu et Fabien Charreyre, souhaitent "faire le point sur notre projet de création d’une usine de fabrication de granulés bois, en partenariat avec des professionnels de cette filière, et fonctionnant grâce à l’énergie produite par une chaudière à combustibles alternatifs (CSR)".

"Une chaudière et non un incinérateur"

Les porteurs de ce projet sont catégoriques. Non, il ne s'agit pas d'un incinérateur mais d'une chaudière. "Ce n’est pas nous qui le disons mais la réglementation française, qui fait une différence complète, en tant qu’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, entre un incinérateur dont le but est d’éliminer ce qui y rentre en mélange, et une chaudière, alimentée par un combustible fabriqué avec des matières triées non recyclables. C’est-à-dire pour notre territoire, une filière de valorisation énergétique permettant de réduire encore les ultimes restant à enfouir."

"Ne pas trier, c'est continuer l'immense gaspillage"

Les dirigeants d'Altriom restent convaincus que "ne pas trier, c’est continuer l’immense gaspillage. Sans ces combustibles nouveaux, aucun des objectifs nationaux et régionaux que nous nous sommes fixés, pour détourner des milliers de tonnes des décharges, ne seront atteints. Cette filière est émergente en France mais très développée chez nos voisins, et de nombreux projets sont en cours dans d’autres régions françaises (aucun n’est aussi avancé que le nôtre en AURA)".

"Stupéfaits d'avoir des opposants à un projet qu'ils ne connaissent pas"

Cette annonce de projet a fait naître de vives réactions, chez quelques élus, auprès d'habitants de Polignac et par quelques médecins, signataires d'une lettre. Pour les frères Charreyre, "ces réactions sont basées sur un avant-projet sommaire d’une trentaine de pages, que nous avons présenté aux services de l’Etat mi-2020, pour cadrer l’instruction du projet. Suite à cette réunion de 2020, nous avons fourni un énorme travail d’ingénierie et d’étude qui a abouti au dossier de plus de 600 pages que nous avons déposé en préfecture mi-2022, et qui est en cours d’instruction. Personne parmi les opposants n’a lu notre dossier puisqu’il n’a pas été rendu public. Nous sommes donc stupéfaits d’avoir des opposants à un projet qu’ils ne connaissent pas."

Pourquoi une prise de parole maintenant ?

"L’hystérie collective qui s’est emparée de certains nous a empêché une présentation sereine des choses. Ceux qui connaissent notre professionnalisme (nos salariés, nos proches, nos clients, de nombreux élus et citoyens sur le territoire) nous pressent depuis longtemps de faire savoir que personne n’a eu en mains notre dossier, mais nous avons fait le choix d’attendre que les choses se calment pour pouvoir être entendus. Il est temps maintenant."

"Un incinérateur serait une bombe sanitaire"

Les frères Charreyre le martèlent. Les opposants "enfoncent une porte ouverte" en s'exprimant autour de l'avant-projet "sans connaître le dossier".

Quant au projet, ils insistent pour dire qu'il s'agit d'une chaudière et non d'un incinérateur : "Un incinérateur serait une bombe sanitaire potentielle sur notre territoire : nous sommes entièrement d’accord, mais on comprend que c’est hors sujet puisque qu’on ne peut pas confondre le fait de brûler un sac poubelle qu’on n’a même pas ouvert, et valoriser énergétiquement des matières combustibles dérivées d’hydrocarbures, cousines de notre fioul domestique, et soigneusement triées et sélectionnées pour garantir leur innocuité dans une chaudière…"

Dernière modification le jeudi, 09 février 2023 17:31

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