mardi, 25 octobre 2022 12:27

L'histoire des jardins ouvriers et familiaux du Puy-en-Velay racontée jeudi à la Maison pour tous de Brives

Crédit René Dupuy|| Crédit René Dupuy|| ||

Qui connait l’histoire des jardins ouvriers de l’agglomération ponote ? Le sujet intéresse tous les amoureux de jardins et d’histoire locale.

Pour traiter ce thème, Jardins Fruités invite René Dupuy, président du Centre d’histoire sociale de la Haute-Loire. René Dupuy vous contera cette passionnante aventure, abondamment illustrée, au cours de sa conférence, ce jeudi 27 octobre à 20 heures à la Maison pour tous de Brives-Charensac.

Créé dans les années 1890, le mouvement des jardins ouvriers rencontre immédiatement un réel succès dans les villes ouvrières françaises. Cette œuvre charitable consiste à mettre à la disposition d’un ménage d’ouvriers pauvres un coin de terre, pour qu’il puisse y cultiver des légumes pour nourrir sa famille. Elle correspondait aux besoins de la classe ouvrière urbaine déracinée dont les conditions de vie étaient précaires.

La plupart des créations sont dues à des catholiques fervents pour qui le jardin ouvrier est une œuvre de charité et de moralisation par le travail. Aux avantages matériels évidents, s’ajoutent des bienfaits moraux : « L’assistance par le travail de la terre, au lieu d’humilier l’ouvrier pauvre, elle le relève à ses propres yeux ».

Les arrière-pensées politiques ne sont pas absentes. À leurs débuts au moins, les jardins ouvriers sont conçus comme un moyen de contrer les doctrines socialistes matérialistes et un outil de reconquête religieuse. « En mettant l’ouvrier en possession directe du produit de la terre, on le guérit des théories collectivistes ».

La ville du Puy a participé à ce mouvement, qui connaît son apogée pendant la Deuxième Guerre avec les pénuries alimentaires : la ville compte alors plus de 800 jardins familiaux, et le département de la Haute-Loire, près de 7 000.

Leur nombre s’est ensuite réduit comme peau de chagrin. Dans les années d’après-guerre, ces terrains situés aux portes de la ville, sont utilisés pour la construction de logements ou de nouveaux équipements. C’est ainsi que les jardins de Ventre de Vache, deviennent le quartier du Val Vert.

Les jardins collectifs restants aujourd’hui au Puy sont-ils voués à la disparition, victimes de l’urbanisation dévoreuse d’espace ? Par sûr, car les jardins ouvriers, sous d’autres appellations et avec d’autres visées que le seul objectif nourricier, connaissent aujourd’hui un regain d’intérêt.

Entrée : 5 € / 2 € pour les adhérents des associations Jardins Fruités, Centre d’histoire sociale de la Haute-Loire et de la MPT de Brives-Charensac.

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