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On sait que la saison culturelle jeune public d'Yssingeaux séduit régulièrement. Cela se confirme cette année encore avec « Le monde, point à la Ligne », la première séance familiale qui affiche d'ores et déjà complet le jeudi 20 octobre à 14 h 30.

Cette représentation de la Compagnie Al Fonce, donnée dans le cadre du dispositif « Les enfants, sortez vos parents », a bénéficié d'une résidence de création au théâtre d'Yssingeaux.

La saison culturelle s'est officiellement ouverte au théâtre vendredi soir avec "Variations énigmatiques", une pièce de d'Eric-Emmanuel Schmitt par la compagnie Les Affamés. Le public a magnifiquement lancé cette année culturelle puisque 170 sièges étaient occupés.

Le public a été entraîné dans un suspense étonnant et une histoire où les rebondissements s'enchaînent. Gilles Droulez et François Tantot, les deux comédiens s'affrontent dans un thriller psychologique qui a fait ses preuves au Festival d'Avignon.

On fait connaissance avec Abel Znorko, Prix Nobel de littérature, certes brillant, mais corrosif et misanthrope. Il vit en solitaire sur une île sauvage de la mer de Norvège et il est hanté par le souvenir d’une femme avec qui il a entretenu une correspondance passionnée durant 15 ans. Il s'est d'ailleurs inspiré de sa propre histoire pour en faire son 21e roman.

Face à lui, Erik Larsen, un journaliste, a pris le prétexte d’une interview pour rencontrer l’écrivain.

Et la rencontre devient rapidement explosive... et passionnante.

Le prochain rendez-vous de la saison culturelle sera le concert de Mickey 3D le 7 octobre dans le cadre du festival Le Chant des sucs sur le site exceptionnel du manège couvert du centre équestre à Choumouroux.

Magali Burdin a pris ses fonctions au théâtre d'Yssingeaux. Elle succède au poste de régisseuse à Jean-Pierre Souvignet parti à la retraite (lire l'article)

Avec sa société ACME (Audio, concept, maintenance, exploitation) basée à Montfaucon-en-Velay, structure qu'elle dirige avec Bernard Gousset, Magali Burdin a remporté l'appel d'offres de la ville d'Yssingeaux. Le contrat est conclu pour trois ans et il est reconductible.

Magali est désormais en charge des questions techniques (mise en lumière, sonorisation...) relatives à la saison culturelle et les manifestations qui se déroulent au théâtre ainsi que celles qui peuvent se passer hors les murs comme les spectacles Du Coq à l'art, par exemple.

Intermittente du spectacle durant quinze ans

Magali Burdin a acquis une solide expérience dans le métier en étant intermittente du spectacle durant une quinzaine d'années dans la Loire, le Rhône dans des structures importantes. "Du coup, on passait surtout notre temps à charger et décharger du matériel. On perdait le contact avec les artistes. On ressentait le désir de se rapprocher des gens. C'est pour cela, qu'en 2010, nous avons créé notre société ACME qui propose à la fois les services d'un parc de matériel et le savoir-faire de techniciens."

A 42 ans, Magali aborde avec enthousiasme cette nouvelle étape : "ça me fait très plaisir de travailler, à un quart d'heure de chez moi, dans un théâtre doté d'une équipe adorable, Fred et Christian, et qui est porteur d'une belle programmation."

Après neuf années "bien remplies", le régisseur du théâtre d'Yssingeaux tire sa révérence.

Jean-Pierre Souvignet s'apprête à savourer une retraite qu'il a prévu de jalonner de soirées au théâtre, concerts, festivals, mais cette fois, l'esprit tranquille, calé dans un fauteuil, sur un gradin ou sur la piste de danse, son épouse à ses côtés.

Ainsi, on les verra à Bourges, La Rochelle, Aurillac, Chalons-sur-Saône, au théâtre du Puy-en-Velay où le couple a pris un abonnement... Naturellement aussi à Aiguilhe où Jean-Pierre est président de l'association Aiguilhe Animation. Et il pourra peaufiner son apprentissage du saxophone qu'il étudie depuis cinq ans au conservatoire ponot.

A la naissance des festivals de Haute-Loire

Jean-Pierre Souvignet n'est pas un dinosaure mais il a vécu la création du parc scénique et musical de Haute-Loire puis sa disparition. Il a vu émerger la majorité des festivals du département. Et en a vu mourrir depuis certains... Il a monté sa propre société "Amplitude", une aventure qui a duré trois ans. Puis il a choisi de devenir intermittent du spectacle. Il a officié pour les Fêtes du roi de l'oiseau, aux Ateliers des arts au Puy, au Festival sur Lignon à Fay... Et depuis dix ans, comme régisseur du théâtre d'Yssingeaux.

Un beau métier qui a beaucoup évolué

Après 35 ans dans cet univers, Jean-Pierre Souvignet ne nourrit ni regret, ni nostalgie. "C'est un beau métier que j'ai quasiment appris en autodidacte. Ce ne serait pas possible aujourd'hui d'aborder une carrière ainsi. Le métier a beaucoup changé. La technique a évolué et cette évolution implique d'être formé. Les normes de sécurité sont strictes. Le numérique est omniprésent."

L'humain au centre

Pour autant, la technique ne remplace pas l'humain. "Il faut avoir de l'oreille pour le son, le coup d'oeil pour la lumière. Et il faut être curieux."

A l'heure du dernier salut, l'homme de l'ombre confie : "Le spectacle vivant, c'est de l'éphèmère, des sensations... On n'emporte rien avec soi."