jeudi, 30 juin 2016 16:24

Jean-Pierre Souvignet : ciao l'artiste !

Jean-Pierre Souvignet redevient un spectateur lambda.|Jean-Pierre Souvignet avec Fred Bardel, en régie au théâtre d'Yssingeaux.|Dernier spectacle au théâtre d'Yssingeaux, Sebo pour la Fête de la musique.|| Jean-Pierre Souvignet redevient un spectateur lambda.|Jean-Pierre Souvignet avec Fred Bardel, en régie au théâtre d'Yssingeaux.|Dernier spectacle au théâtre d'Yssingeaux, Sebo pour la Fête de la musique.|| Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43||

Après neuf années "bien remplies", le régisseur du théâtre d'Yssingeaux tire sa révérence.

Jean-Pierre Souvignet s'apprête à savourer une retraite qu'il a prévu de jalonner de soirées au théâtre, concerts, festivals, mais cette fois, l'esprit tranquille, calé dans un fauteuil, sur un gradin ou sur la piste de danse, son épouse à ses côtés.

Ainsi, on les verra à Bourges, La Rochelle, Aurillac, Chalons-sur-Saône, au théâtre du Puy-en-Velay où le couple a pris un abonnement... Naturellement aussi à Aiguilhe où Jean-Pierre est président de l'association Aiguilhe Animation. Et il pourra peaufiner son apprentissage du saxophone qu'il étudie depuis cinq ans au conservatoire ponot.

A la naissance des festivals de Haute-Loire

Jean-Pierre Souvignet n'est pas un dinosaure mais il a vécu la création du parc scénique et musical de Haute-Loire puis sa disparition. Il a vu émerger la majorité des festivals du département. Et en a vu mourrir depuis certains... Il a monté sa propre société "Amplitude", une aventure qui a duré trois ans. Puis il a choisi de devenir intermittent du spectacle. Il a officié pour les Fêtes du roi de l'oiseau, aux Ateliers des arts au Puy, au Festival sur Lignon à Fay... Et depuis dix ans, comme régisseur du théâtre d'Yssingeaux.

Un beau métier qui a beaucoup évolué

Après 35 ans dans cet univers, Jean-Pierre Souvignet ne nourrit ni regret, ni nostalgie. "C'est un beau métier que j'ai quasiment appris en autodidacte. Ce ne serait pas possible aujourd'hui d'aborder une carrière ainsi. Le métier a beaucoup changé. La technique a évolué et cette évolution implique d'être formé. Les normes de sécurité sont strictes. Le numérique est omniprésent."

L'humain au centre

Pour autant, la technique ne remplace pas l'humain. "Il faut avoir de l'oreille pour le son, le coup d'oeil pour la lumière. Et il faut être curieux."

A l'heure du dernier salut, l'homme de l'ombre confie : "Le spectacle vivant, c'est de l'éphèmère, des sensations... On n'emporte rien avec soi."

Dernière modification le vendredi, 01 juillet 2016 08:25

Partager sur :