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Jeudi, trois classes des écoles publiques de Beauzac, "Trevas" aux Villettes et Monistrol-sur-Loire ont profité de leur visite sur le MuMo, (un musée mobile niché dans un camion montrant des œuvres d'art issues des collections du Fonds régional d’art contemporain) pour répondre à l'invitation des responsables du musée La Fabrique et ainsi optimiser leur journée en terre sigolénoise.

Ils ont découvert un patrimoine local insoupçonné. Après avoir vu fonctionner les métiers à tisser et intégré que des enfants de leur âge travaillaient à l'usine dans des conditions difficiles de bruit, il y a moins de 100 ans, beaucoup ont promis de revenir avec leurs parents et amis.


Le musée La Fabrique

Le musée, situé rue des Riouzes à Sainte-Sigolène, conserve le patrimoine des industrie du textile et du plastique.

Dans un ancien atelier de fabrication d’écharpes, les bénévoles montrent l’évolution du tissage sur Sainte-Sigolène depuis 1650 jusqu’à aujourd'hui, et les premières machines de fabrication du plastique qui remplacent peu à peu les métiers à tisser.

A la fin de la visite, dans la salle vidéo, un film retrace l’histoire du pays et permet de visiter virtuellement les usines les plus modernes du secteur.

Le musée est ouvert les premiers dimanche de chaque mois de 15 heures à 18 heures. Il sera donc ouvert le dimanche 7 avril.

Pour les groupes à partir de 10 personnes, il est accessible sur rendez-vous à la demande.

04 71 75 01 55

museelafabrique@gmail.com

Publié dans Monistrol et environs

"D'audace, d'ingéniosité, de sueur", le documentaire de la Monistrolienne Carine Loubeau s'attache avec sensibilité à raconter l'histoire industrielle du plateau sigolénois, du XVIe siècle à nos jours.

Le document a été présenté mardi soir au cinéma de Sainte-Sigolène devant une assistance étoffée visiblement conquise. Ce film de 22 minutes est destiné à agrémenter la visite du Musée de la Fabrique de Sainte-Sigolène. Il répond à une commande de la Société d'Histoire du Canton de Sainte-Sigolène soucieuse de renouveler l'intérêt des visiteurs pour le musée ouvert en 1992 qui draine un millier de personnes par an.

Le documentaire a pour titre "D'audace, d'ingéniosité, de sueur". Marc Robin, président de la société savante, auteur du texte qui accompagne les images, ajoute "de douleur". Car derrière de belles aventures entrepreneuriales qui ont contribué à la prospérité d'une région, on n'oublie pas les existences marquées par un labeur incessant, les enfants plongés tôt dans l'univers bruyant des métiers à tisser, les accidents du travail qui mutilent...

Du vicomte de Joyeuse à Jean Bost

Deux personnalités ont noué les fils de cette épopée industrielle à quelques centaines d'années de distance. Le premier est un gentilhomme du XVIe siècle, Guillaume II, vicomte de Joyeuse, qui a introduit les premiers métiers à tisser. Le second, l'ingénieur lyonnais Jean Bost, marié à une Sigolènoise qui conduira, en 1951, à l'arrivée de la première machine ouvrant la voie à la plasturgie.

La passementerie reine du plateau sigolènois

Entre les deux, avec son apogée de 1890 à 1910, la passementerie est reine du territoire. Ainsi, sur Sainte-Sigolène seule, on dénombre quelque 2 000 métiers. En parallèle, la population de la commune croît et passe de 2 000 à 5 000 habitants. Des effets similaires sont constatés alentours, à Saint-Didier-en-Velay, Dunières, Saint-Just-Malmont... Mais la mode du ruban s'estompe et la misère frappe à nouveau à la porte. Il faut rebondir.

Le train de la plasturgie

Le film fait intervenir des témoins de la reconversion des tisseurs en extrudeurs, une réorientation qui n'ira pas de soi pour tous. "Les réticences étaient fortes. Il faut comprendre qu'on passait d'un métier d'horloger aux gestes d'une extrême précision à des modes opératoires plus simples, qui paraissaient grossiers aux tisseurs" souligne Marc Robin.

Certains prennent illico le train de la modernité, ainsi la reconversion du tailleur Abel Barbier, en 1955, qui démarre dans un simple garage et connaîtra la réussite que l'on sait.

Aujourd'hui, la plasturgie nourrit toujours son monde sur le plateau sigolènois et a amorcé une nouvelle étape avec la fin des sacs plastique jetables en sortie de caisse des supermarchés. La filière met en avant le recyclage à l'infini de la matière première qui semble avoir encore de beaux jours devant elle. Sans oublier les évolutions enclenchées avec la mise en oeuvre de nouveaux matériaux biocompostables.

Pratique

Musée de la Fabrique, Sainte-Sigolène, ouvert chaque premier dimanche du mois, de 15 heures à 18 heures.

Tarifs : 4 euros, réduit 3 euros, gratuit pour les moins de 16 ans, groupe 3 euros

Sur rendez-vous pour les groupes d'au moins 10 personnes.

Tél. 04 71 75 01 55

Voir le site ici

Publié dans Loisirs 2017