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Après 57 années de mandat de maire, Jean Proriol a pris la décision de ne pas se représenter. Une page va se tourner à Beauzac.

Jean Proriol a gagné tous les mandats locaux possibles : maire depuis 57 ans, député pendant 34 ans (1978-2012), sénateur pendant trois ans (1974-1978), conseiller général pendant 29 ans (1962-1992), conseiller régional aussi.

Aujourd'hui âgé de 85 ans, Jean Proriol est maire de Beauzac depuis l'âge de 27 ans. A l'automne 1962, il avait succédé à son père Alphonse Proriol, décédé.

En mars 2020, ce diplômé de l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC), ancien chef de service chez Casino, bouclera son dixième mandat consécutif de maire. Il n'y en aura pas de onzième. Un choix en partie dicté par des ennuis de santé au cours des derniers mois. "Dans ma tête, c'est clair, mais je ne l'ai pas encore annoncé", nous confie l'élu. "Je ne serai pas candidat. Maire est le poste le plus intéressant, le plus gratifiant. On voit directement le résultat de son action."

Pour mener la liste de la majorité sortante, le choix s'est porté, non pas sur Blandine Proriol, sa fille, mais sur Jeanine Gessen, la première adjointe, élue à la mairie depuis trente ans. "Je ne sais pas encore si je serai sur la liste. Je ne veux pas que cela soit perçu comme une volonté de diriger en sous-main."

 

Jean Proriol entouré de son équipe et d'élus du territoire a présenté ses vœux à la population de Beauzac samedi.

Une certaine émotion perçait au fil de la traditionnelle cérémonie des vœux à La Dorlière. Devant une salle bien remplie, le maire prenait la parole avec sa faconde habituelle, décidant du plan de table, invitant tel ou telle dans l’assistance à rallier la tribune, saluant l’une, s’enquérant de la présence de la sœur, de la mère, plaisantant avec les curés…

Jean Proriol, que la maladie avait, ces derniers mois, contraint à prendre un certain recul avec les affaires publiques, tout en veillant avec un soin jaloux sur les destinées de sa commune, a été chaleureusement applaudi par ses concitoyens.

Selon l’usage, le premier magistrat a salué les acteurs du monde associatif, éducatif, économique, agricole… qui contribuent à la vitalité de Beauzac.

 2018 sous de bons auspices

« 2018 se présente sous de meilleurs auspices que les années précédentes. L’économie commence à bouger, elle reprend des couleurs. Les feux sont au vert notamment dans nos entreprises beauzacoises. » Et de citer les établissements Ollier qui ont construit un entrepôt de 2400 m2, le CFVA qui s’apprête à construire des caves d’affinage pour ses fromages.

Après avoir laissé ses adjoints donner un coup dans le rétroviseur, Jean Proriol saluait la réussite de la maison de santé aux horaires élargis, forte de trois médecins et de divers professionnels médicaux et paramédicaux. Il se félicitait de la cure de jouvence subie par la voie ferrée.

Mais le maire n’obérait pas les « flops ». Il insistait notamment sur les cambriolages qui viennent « perturber et inquiéter la population » rappelant le vol avec armes au bureau de tabac, un vol de nuit à la pharmacie, la porte des vestiaires du stade fracturée.

Le commerce est l'affaire de tous

« Nous regrettons aussi la fermeture d’une boulangerie et l’échec tout chaud de sa reprise. Nous avons également perdu notre fleuriste début 2017.  En revanche, nous accueillerons vraisemblablement un snack-kebab à la place de l’ancienne pharmacie. » Et de lancer : « Je le rappelle à tous : nous ne maintiendrons nos commerces qu’en les faisant travailler ! »

2018 verra la continuation des travaux d’extension du Foyer Bon Secours. Une réflexion est engagée pour la réhabilitation de la place du Pré Clos. Un lotissement de 5 ou 6 lots, sur une parcelle de 7 000 m2, devrait voir le jour au Suc de Chabanou.