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Attendu depuis quarante ans, le gymnase devrait être opérationnel d'ici un mois. Vendredi, les Retournacois ont pu découvrir l'équipement en avant-première à l'occasion des voeux de la municipalité.

Cette année, la cérémonie des voeux a attiré bien plus de Retournacois que d'habitude. Forcément, Pierre Astor a réussi un coup d'éclat en organisant l'événement, non pas à la Filature comme il le fait habituellement avec ses 200 places, mais dans le gymnase en cours d'achèvement. La curiosité a joué à plein et les 400 places des gradins étaient toutes prises pour cette soirée moitié inauguration moitié voeux.

Ce gymnase devrait révolutionner la vie sportive retournacoise qui ne disposait que du boulodrome, sablé chaque fin de semaine et désablé chaque début de semaine. "Le boulodrome va retrouver sa vocation première", fait savoir le maire.

Le 3e mur d'escalade de Haute-Loire

Pour ce gymnase, la municipalité n'a pas lésiné sur les options. Cet équipement sportif a été conçu pour accueillir des manifestations de dimension régionale. Un grand gymnase avec des murs habillés avec du bois, de grandes tribunes ; et une deuxième salle qui fait office de dojo, salle de gym (sol et agrès) et d'escalade. Retournac s'offre le troisième mur le plus haut de Haute-Loire après Le Puy et Monistrol. Le mur fait 13 mètres de haut et disposera de 17 voies possibles.

Le tir à l'arc et l'escalade débarquent à Retournac

Ce gymnase a déjà permis la création de nouvelles activités sur les bords de Loire. L'escalade par exemple qui va débuter avec les adultes avant d'être proposé aux enfants l'année prochaine.

Effet indirect : le tir à l'arc de la Jeune Loire (Monistrol, Sainte-Sigolène et Saint-Didier-en-Velay) va créer une antenne à Retournac après une initiation concluante en novembre. Les séances se dérouleront au boulodrome.

Les voeux ont failli être déplacés

Les voeux ont failli ne pas se faire vendredi au gymnase. Pierre Astor a indiqué au micro avoir reçu un appel téléphonique lundi d'un Retournacois demandant si la commission de sécurité était passée. "Cette personne a cru bon de contacter les services préfectoraux. On peut considérer qu'il s'agit d'une manifestation privée. Mais alors que les collégiens auraient pu en profiter dès lundi, ils devront attendre un mois et le passage de la commission de sécurité. Dommage, on perd du temps", regrette Pierre Astor.

Personne ne s'est encore officiellement déclaré à Retournac mais la campagne des municipales est pourtant bien lancée.

Samedi matin, un moment officiel marquait le lancement des travaux du gymnase de Retournac. Un projet-phare de cette mandature qui frise les 3 millions d'euros.

Cet équipement trouve idéalement sa place à proximité des écoles, en face le collège, à côté du stade, à deux pas du centre du village. Un vrai atout pour les enfants, les équipes éducatives, les familles, le tissu associatif de l'agréable cité en bords de Loire du Pays des sucs. "Il est rare de disposer de pareils équipements quasiment en centre-ville. Pour les parents, c'est une facilité appréciable" remarquait justement Mado Grange, vice-présidente de la communauté de communes.

Dès la prochaine rentrée, ce nouveau gymnase (dont le coût prévisionnel est de 2,874 millions d'euros) devrait bénéficier aux scolaires du territoire, et notamment aux collégiens. Un argument que ne manque pas de mettre en relief le maire Pierre Astor pour tenter de "gratter" quelques subsides supplémentaires auprès du Département qui abonde à hauteur de 300 000 euros, au même niveau que l'Etat. Quant à la communauté de communes, elle s'est engagée pour 89 000 euros.

Après la commune de Retournac, c'est bien la Région qui se hisse au premier plan pour contribuer à la réalisation du gymnase, en versant la coquette somme de 400 000 euros. "Inscrit depuis 1989 dans les différents programmes, jamais cet ouvrage n'avait pu voir le jour. Or, il répond à un réel besoin dans cette commune qui compte plus de 600 scolaires," signale Laurent Wauquiez.

Le projet de construction d'un gymnase avance à Retournac. La procédure est enclenchée et les élus ont choisi l'architecte qui portera la maîtrise d'oeuvre de ce bâtiment à imaginer sur le terrain stabilisé de 1 850 m2, au stade.

Huit architectes ont candidaté pour ce chantier estimé entre 2,5 et 3 millions d'euros. L'offre formulée par l'Atelier David Fargette, du Puy-en-Velay, a été retenue.

"Ce serait bien de connaître l'incidence de ce projet sur les finances communales et l'impact sur les impôts locaux, avant de s'engager", estime Jean-Pierre Teyssier, conseiller de l'opposition.

"Trois options sont possibles : soit on augmente les impôts considérablement pour financer le projet, soit on passe par un emprunt, soit on garde les mêmes taux et les autres investissements seront plus modestes. Le sujet est consensuel. Les deux équipes avaient mis ce projet sur leur profession de foi. Maintenant, on va aller demander des aides partout, mais il ne faut pas rêver", a répondu Pierre Astor, maire.