Afficher les éléments par tag : fromagerie beauzac

Après une journée de débrayage, les salariés de la fromagerie de Beauzac ont transformé le mouvement en grève. Ils réclament des hausses de salaire pour supporter le coût de l'inflation.

Les ouvriers de la fromagerie de Beauzac ont lancé un mouvement de grève ce mardi matin. En ce jour de mobilisation contre la réforme des retraites, les revendications des salariés de la laiterie tournent surtout autour des salaires.

Les négociations annuelles obligatoires (NAO) devaient vivre une troisième rencontre ce mardi, reportée à vendredi. Par la voix de leurs représentants du personnel et syndicaux, les 340 ouvriers demandent une hausse des salaires de 6 %, en rapport avec le niveau de l'inflation, et 20 minutes de pause payées. La direction a répondu qu'elle était prête à une augmentation de 2,5 % au 1er avril.

Le travail arrêté depuis 9 heures

Depuis 9 heures, les ouvriers de la Compagnie Fromagère de la Vallée de l'Ance (CFVA), qui appartient au groupe Savencia Fromage & Dairy (comme Souchon d'Auvergne à Saint-Maurice-de-Lignon, ou encore Weiss, Revillon, Valrhona), ont majoritairement cessé le travail sans bloquer le site qui produit du lait et des fromages comme le Saint-Agur et le Rochebaron.

En fin d'après-midi, une nouvelle assemblée générale a décidé de transformer le débrayage en grève jusqu'à vendredi et la prochaine rencontre des NAO.

L'argument salarial pour recruter

"En 2020, pendant le Covid, on s'est mobilisé pour l'entreprise. Mais il n'y a pas de retour aujourd'hui. Ce n'est plus acceptable", regrette Claude Valentin, représentant du personnel qui met aussi en avant : "Un jour de grève, ça coûte cher pour les salariés."

"La direction se plaint qu'elle n'arrive pas à recruter mais elle ne peut pas être attractive si c'est mal payé. Ici, les ouvriers sont payés de 11,34 € de l'heure à l'entrée dans la fromagerie à 13,14 € après plus de 20 ans de travail. Ce n'est pas valorisant et ce n'est pas viable", argumentent Sébastien Suc, délégué CGT, et Alain Eygaud, représentant du personnel.

"Il n'y a pas de point de blocage"

Ludovic d'Eysmond, directeur du site, et Cynthia Egea Douroux, responsable des ressources humaines, ont accepté de nous apporter le point de vue de l'entreprise sur les négociations : "On vient juste d'ouvrir les NAO, on étudie encore les propositions faites lors de la deuxième réunion. Ce mouvement social, c'est tôt pour nous car rien n'est acté. Il n'y a pas de point de blocage, on est toujours en discussion."

Le piquet de grève va s'installer jusqu'à la prochaine réunion prévue vendredi à 13 heures entre la direction et les représentants du personnel.

Publié dans Monistrol et environs

Une centaine d'ouvriers de la fromagerie de Beauzac ont fait grève jeudi. Le travail doit reprendre à minuit après une rencontre avec la direction qui a abouti à des avancées.

"En grève". Devant l'entrée de la laiterie de Beauzac, seule une banderole indique un mouvement de grève au sein de l'entreprise. Un drapeau de la CGT flotte aussi, accroché à la grille extérieure. On est loin de 2011 quand une grève de 11 jours avait eu lieu.

Cette fois-ci, le mouvement social n'aura pas duré plus de 24 heures. Les représentants du personnel avaient informé la direction depuis une semaine de leur souhait de faire grève ce jeudi. Ils ont profité de la journée sécurité du groupe pour faire entendre leur mécontentement, non pas vis-à-vis des salaires, mais de la représentativité des salariés dans les instances, comme le CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail). Ils ont aussi voulu interpeller leurs dirigeants autour de la nouvelle classification qui doit intervenir à partir de 2018. De cette classification vont découler les futures rémunérations.

De 9 h 30 à 14 h 15 jeudi, Sébastien Suc, délégué syndical, et Alain Eygaud, membre du comité d'entreprise, ont pu se mettre autour de la table avec Jean-Michel Kretzer, directeur général du groupe Bongrain, Philippe Soulier, directeur du site, et Cynthia Egea Douroux, directrice des ressources humaines. "On a obtenu des engagements qui doivent aboutir dans les mois à venir", indique Sébastien Suc, délégué CGT, sans entrer davantage dans les détails.

Au total, une centaine de salariés ont participé à la grève, soit un salarié sur trois et un ouvrier sur deux. L'activité de l'entreprise a été impacté avec l'arrêt des ateliers fabrication et emballage.

Le travail doit reprendre jeudi soir, à minuit.

Publié dans Puy et Agglo