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Jean-Pierre Marcon président du Département, au côté du recteur d'académie Benoît Delaunay et du nouveau préfet Nicolas de Maistre, a inauguré ce vendredi 3 mai après-midi les conséquents travaux de restructuration du collège Jean-Monnet d'Yssingeaux.

Le collège public d'Yssingeaux avait bien besoin de prendre un coup de jeune. A côté du lycée George-Sand superbement rénové et agrandi, à proximité du lycée Emmanuel-Chabrier en phase d'extension, le collège Jean-Monnet faisait pâle figure avec ses bâtiments typiques des constructions des années 70.

2 millions d'euros ont été injectés pour assurer de gros travaux de restructuration. Le chantier porté par le Département, en charge de l'établissement, s'est échelonné sur deux années, avec les contraintes inhérentes sur un site occupé les deux-tiers du temps, le directeur Marc Thessot et le personnel étant étroitement associés à l'opération.

Plusieurs parties du collège ont été impactées par des travaux de redistribution de locaux dans les bâtiments existants. De plus, quatre extensions ont été créées. On notera en particulier l'agrément du nouveau préau dans la cour de récréation.

Cette opération lourde a également permis de revoir le câblage informatique, mettre en place des  bornes wifi, d'installer une alarme confinement et un visiophone à l'entrée principale.

Signalons encore qu'en 2018, le Département de la Haute-Loire a consacré 14,17 millions aux différentes mesures en faveur de l'investissement et du fonctionnement des collèges (hors transports scolaires quotidiens).

Les professeurs de sport et les éducateurs du club de foot Sucs et Lignon ont fait passer les tests d'entrée dans les classes foot. Les élèves de Jean-Monnet et Saint-Pierre-Sainte-Anne bénéficient du même enseignement et ensemble, à savoir 3 heures par semaine.

Dribbles, jongles, vitesse : les jeunes ont participé à des ateliers.

En début de semaine, 32 adolescents dont 4 féminines, de 6e et 5e, étaient présents au stade Choumouroux. Jeudi, c'était au tour des 4e et 3e d'être testés. Ils étaient 17 sur la pelouse dont 3 féminines.

Au total, une petite quarantaine de jeunes seront retenus.

Les deux représentations du spectacle de Noël organisé par le Sou des écoles affichaient complets samedi soir et dimanche après-midi au foyer rural.

Un millier de spectateurs ont applaudi les danses des écoliers de maternelle et élémentaire et les collégiens des établissements publics d'Yssingeaux. Sur scène, 200 enfants d'école primaire et 100 élèves du collège, inscrits dans les ateliers cirque, chorale et aérobic ont enchaîné les prestations devant des parents et grands-parents généreux en applaudissements.

A l'entracte, le Père Noël a fait son apparition, distribuant des papillottes aux enfants qui se pressaient pour l'approcher.

Lundi et mardi, 140 élèves de 4e du collège Jean-Monnet d'Yssingeaux ont bénéficié de l'intervention de Mylène Clément, chargée de prévention auprès de la mutuelle scolaire MAE (Mutuelle Assurance de l'Education).

Fait de violences répétées, verbales, physiques ou psychologiques, le harcèlement, souvent banalisé, a des conséquences graves sur les court, moyen et long termes pour les victimes et les auteurs : absentéisme, décrochage scolaire, sentiment de mal être, dépression, conduites suicidaires.

Le harcèlement toucherait environ 10 % des élèves. Il tend de plus en plus à naître, se prolonger ou s’amplifier via les réseaux sociaux, on parle alors de cyber harcèlement.

Après les collèges publics de Tence et du Chambon-sur-Lignon la semaine dernière, c’est au collège Jean-Monnet à Yssingeaux, que Mylène Clément, chargée de prévention à la MAE est intervenue pour sensibiliser les élèves de 4e à ces phénomènes de harcèlement et de cyber-harcèlement en milieu scolaire.

Par le biais d’un support vidéo mettant en scène différents cas de figure, victimes, acteurs ou témoins de situations de violence, Mylène Clément a cherché à aborder ces sujets sans stigmatiser, tout en donnant à réfléchir. L’objectif était de rendre les jeunes, acteurs de la prévention, en leur donnant la parole.

Les anciens collégiens ont été conviés vendredi soir à revenir dans leur ancien établissement scolaire afin de recevoir leur diplôme.

Outre le brevet des collèges qui a enregistré 92 % de réussite, Marc Thessot, le principal, et les enseignants ont remis le diplôme du DELF (Diplôme d'enseignement de la langue française), le Certificat de formation générale (CFG) aux élèves de Segpa (100 % de réussite) et le PSC1 (Prévention et secours civique de niveau 1) pour 53 adolescents.

"En dix-sept ans, je n'ai jamais vu une promotion aussi sympathique", s'est enthousiasmé Marc Thessot qui a aussi apprécié l'orientation en seconde générale de l'odre de 72 % des élèves.

La Journée contre le harcèlement à l'école est illustrée dans plusieurs établissements scolaires. Au collège Jean-Monnet à Yssingeaux, une cellule a été créée en 2013 et traite une dizaine de cas par an.

Le harcèlement à l'école, on serait tenté d'écrire qu'il existe depuis toujours. Au fil des générations, la parole se libère et les responsables pédagogiques prennent le problème au sérieux avec la mise en place de solutions préventives locales. "Il n'y a pas plus de problèmes ici qu'ailleurs mais on ne ferme pas les yeux", affirme Murielle Sanchez, assistante sociale, référente au collège public yssingelais au côté de Karine Jean, documentaliste et Marie-Claire Delolme, infirmière. "Le harcèlement peut rendre une vie épouvantable", estime Marc Thessot, le principal du collège Jean-Monnet qui a pris la parole jeudi matin pendant la pause devant tous les élèves réunis dans la cour.

Chaque collégien sensibilisé

A Yssingeaux, le collège public n'a pas attendu de voir naître une journée nationale sur ce thème (il s'agit de la 2e année) pour intégrer cette problématique dans la gestion quotidienne de l'établissement. "Chaque élève est sensibilisé au cours de sa scolarité. On va le faire avec les 6e la semaine prochaine et une piqûre de rappel sera réalisée auprès des 4e, notamment autour de la question des cyber-harceleurs. On passe 3 heures à parler de cette question du harcèlement dont une heure consacrée aux réseaux sociaux", développe Marie-Claire Delolme.

Dix cas par an

Depuis 2013, la cellule a été sollicitée une dizaine de fois par an. "En règle générale, on arrive à régler le problème. On va voir l'élève qui est présenté comme le harceleur et on en parle pour lui faire prendre conscience. Parfois, c'est perçu comme un jeu et le jeune n'a pas l'impression de blesser. Rapidement, il a lui-même l'idée de s'excuser. On ne sanctionne pas car on est là en prévention. Et on en parle aux familles pour qu'elles puissent avoir une discussion en interne."

Changer d'école : une solution ?

Des familles ont parfois fait le choix de changer leur enfant de collège. "Ce n'est pas la solution. Cela peut donner l'impression au harceleur qu'il peut continuer et c'est une double peine pour l'élève harcelé. Cela nous est arrivé quand l'élève a refusé de nous donner le nom du harceleur mais se confiait à sa famille. Cela a fait naître une incompréhension et c'est dommage."