jeudi, 03 novembre 2016 13:57

Harcèlement à l'école : oser en parler, c'est agir

Des affiches sont installées dans le collège Jean-Monnet pour sensibiliser les jeunes.|A Monistrol, au collège du Monteil, une affiche est mise à l'entrée.|Marie-Claude Delolme, infirmière, Murielle Sanchez, assistante sociale, Marc Thessot, principal, et Yoann Noël, principal adjoint, jeudi matin face aux élèves.|Tous les élèves ont été rassemblés jeudi matin pour évoquer le sujet du harcèlement à l'école.||| Des affiches sont installées dans le collège Jean-Monnet pour sensibiliser les jeunes.|A Monistrol, au collège du Monteil, une affiche est mise à l'entrée.|Marie-Claude Delolme, infirmière, Murielle Sanchez, assistante sociale, Marc Thessot, principal, et Yoann Noël, principal adjoint, jeudi matin face aux élèves.|Tous les élèves ont été rassemblés jeudi matin pour évoquer le sujet du harcèlement à l'école.||| Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|||

La Journée contre le harcèlement à l'école est illustrée dans plusieurs établissements scolaires. Au collège Jean-Monnet à Yssingeaux, une cellule a été créée en 2013 et traite une dizaine de cas par an.

Le harcèlement à l'école, on serait tenté d'écrire qu'il existe depuis toujours. Au fil des générations, la parole se libère et les responsables pédagogiques prennent le problème au sérieux avec la mise en place de solutions préventives locales. "Il n'y a pas plus de problèmes ici qu'ailleurs mais on ne ferme pas les yeux", affirme Murielle Sanchez, assistante sociale, référente au collège public yssingelais au côté de Karine Jean, documentaliste et Marie-Claire Delolme, infirmière. "Le harcèlement peut rendre une vie épouvantable", estime Marc Thessot, le principal du collège Jean-Monnet qui a pris la parole jeudi matin pendant la pause devant tous les élèves réunis dans la cour.

Chaque collégien sensibilisé

A Yssingeaux, le collège public n'a pas attendu de voir naître une journée nationale sur ce thème (il s'agit de la 2e année) pour intégrer cette problématique dans la gestion quotidienne de l'établissement. "Chaque élève est sensibilisé au cours de sa scolarité. On va le faire avec les 6e la semaine prochaine et une piqûre de rappel sera réalisée auprès des 4e, notamment autour de la question des cyber-harceleurs. On passe 3 heures à parler de cette question du harcèlement dont une heure consacrée aux réseaux sociaux", développe Marie-Claire Delolme.

Dix cas par an

Depuis 2013, la cellule a été sollicitée une dizaine de fois par an. "En règle générale, on arrive à régler le problème. On va voir l'élève qui est présenté comme le harceleur et on en parle pour lui faire prendre conscience. Parfois, c'est perçu comme un jeu et le jeune n'a pas l'impression de blesser. Rapidement, il a lui-même l'idée de s'excuser. On ne sanctionne pas car on est là en prévention. Et on en parle aux familles pour qu'elles puissent avoir une discussion en interne."

Changer d'école : une solution ?

Des familles ont parfois fait le choix de changer leur enfant de collège. "Ce n'est pas la solution. Cela peut donner l'impression au harceleur qu'il peut continuer et c'est une double peine pour l'élève harcelé. Cela nous est arrivé quand l'élève a refusé de nous donner le nom du harceleur mais se confiait à sa famille. Cela a fait naître une incompréhension et c'est dommage."

Dernière modification le lundi, 07 novembre 2016 17:18