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Samedi 5 et dimanche 6 octobre, les fédérations départementales des chasseurs du Cantal et de la Haute-Loire ont organisé, sur le massif de l’Alagnon, la 18e édition du comptage interdépartemental cerf. Cette opération d’envergure a été menée sur 36 communes : 20 dans le Cantal et 16 en Haute-Loire, soit une surface prospectée de près de 70 000 ha.

Ce suivi appelé comptage par corps s’inscrit dans le cadre de la gestion des populations interdépartementales de cerfs. Il est répété tous les 6 ans sur chaque unité de population interdépartementale.

Plus de 650 bénévoles se sont ainsi mobilisés pour prospecter, à quatre reprises, les 400 secteurs de la zone. Les chasseurs locaux et les professionnels de fédérations ont constitué l’essentiel des observateurs, leurs connaissances de l’espèce et du terrain étant indispensables pour le bon déroulement de l’opération. Des chasseurs extérieurs, des non chasseurs, des étudiants, ainsi que less différents partenaires ont complété efficacement les équipes.

Les données récoltées ce week-end devront être analysées afin de déterminer l’état quantitatif et qualitatif de la population de cerf ainsi que sa répartition géographique sur la vallée de l’Alagnon.

Au-delà de ces résultats, ce type de comptage complète les données apportées par les autres suivis réalisés annuellement par les Fédérations des Chasseurs (comptage au brame...).

Tous ces éléments aident ainsi à définir les politiques de gestion des populations de cerfs.

Bilan du comptage 2019

1 565 animaux :

- 461 mâles

- 1 024 femelles et jeunes

80 non déterminés (âge, sexe…)

La présence d'un cerf dans l'Est de la Haute-Loire est très rare. Il y a quelques jours, un photographe amateur de Dunières a réussi à en prendre un en photo près de Saint-Julien-Molhesabate.

Laurent Peyre a la preuve de ce qu'il avance et plusieurs témoignages font état de cette présence sur le secteur. En fin de semaine dernière, ce chasseur et passionné de photographie a immortalisé sa rencontre avec un magnifique cerf. Pendant dix minutes, couché à plat ventre derrière de hautes herbes, il a pu admirer la bête, à 150 mètres d'elle, et le prendre en photo grâce à son Canon et son objectif de 300 mm. "Il regardait dans ma direction, il était assez méfiant", reconnaît ce Duniérois, plus habitué à capturer les attitudes de chevreuils, de lièvres et de renards sur le territoire.

"J'ai eu un coup de chance énorme"

Cette prise n'était pas le fruit du hasard. Deux jours plus tôt, l'information de la présence d'un cerf du côté de Saint-Julien-Molhesabate lui était remonté aux oreilles. Comme en 2014. Mais il y a deux ans, ses rondes n'avaient abouti à rien. "Vendredi soir, après le repas, je suis parti avec mon appareil. Et pas loin, du bourg, à 500 mètres sur la route de Dunières, il était là. J'ai eu un coup de chance énorme", estime l'homme de 48 ans, salarié dans une menuiserie industrielle à Sant-Etienne.

Un cerf avec 8 cors

Il est très rare de voir un cerf sur ce coin de la Haute-Loire alors que des soirées autour du brame sont organisées chaque année dans le Haut-Allier. "Un cerf avait été aperçu il y a quelques années entre Saint-Pal-de-Mons et Raucoules. Il y a deux ans, c'était entre Riotord et Saint-Régis-du-Coin, vers le col du Tracol.

"Il était magnifique. Il avait 8 cors, c'est-à-dire 4 ramures sur chaque bois et ça pousse encore. J'ai vu qu'il avait encore du velours sur les bois."