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Des bonnes volontés, des soutiens matériels, des dons en argent sont nécessaires pour poursuivre et amplifier les actions de l'association Sarira qui accompagne les demandeurs d'asile dans divers aspects de leur existence.

L'association Sarira, forte de 186 adhérents, est née d'une urgence en juillet 2016, face à la menace d'expulsion d'une famille originaire du Kosovo résidant à Yssingeaux dans le cadre du CADA (centre d'accueil des demandeurs d'asile). Depuis, Sarira est toujours présente à ses côtés alors que cette famille a trouvé un logis grâce au Tremplin du Puy-en-Velay mais n'a toujours pas reçu une réponse favorable à sa demande d'asile.

"En Haute-Loire, on a cette chance d'avoir le Tremplin, qui loge quand même les sans abris durablement alors que dans d’autres régions, il y a une prise en charge de 3 jours et ensuite les gens se retrouvent à la rue", signale Michaéla den Dulk, secrétaire de Sarira.

Deux nouvelles familles à aider

Aujourd'hui, deux nouvelles familles de 4 et 6 personnes sont dans un cas comparable. Des périodes d’attente interminables, d'autant plus difficiles à vivre dans ce carcan légal d'interdiction de travailler. Catherine Liogier s'en fait l'écho : "C'est une situation d'attente qui dure, qui dure, dans une inactivité forcée qui prend la tête."

Plus globalement, Sarira intervient auprès des demandeurs d'asile en direct lorsqu'ils ont été déboutés, mais également en donnant un coup de main dans des dispositifs encadrés par le CADA, ainsi l'aide aux devoirs, les cours d'apprentissage du français. Des bénévoles peuvent venir avec profit étoffer l'équipe de Sarira.

Un local à vélos, des meubles...

Nicole Durieux, la présidente, met en évidence plusieurs types de besoins : "on cherche actuellement un local à Yssingeaux pour pouvoir entreposer quelques vélos, dont le CADA dispose, pour les remettre en état." Des meubles, de l'électro-ménager, sont également recherchés pour équiper les appartements des demandeurs d'asile ou des réfugiés. Ces derniers, une fois qu'ils disposent de ce statut, doivent, dans les trois mois, trouver un logement et donc l'équiper.

Des chauffeurs bénévoles

Autre piste, la conduite du véhicule de l’association Entraide Pierre-Valdo, une "Logan" 7 places, pour des sorties. Concrètement, il faut formaliser un contrat de bénévolat pour pouvoir le conduire. "Il est nécessaire de prendre rendez-vous avec Mylène du CADA qui validera le dossier. Il faut amener un extrait de casier judiciaire vierge et une copie du permis de conduire. Les véhicules sont assurés. En cas d’infraction au code de la route, c’est bien sûr le conducteur qui est responsable. Si vous êtes intéressés pour proposer votre aide de manière ponctuelle ou plus régulière, merci de nous le faire savoir."

Des dons

Naturellement, les dons sont les bienvenus, car il y a des besoins à couvrir en de multiples occasions comme l'achat de fournitures scolaires pour les enfants. Autre exemple, un abonnement à la médiathèque d'Yssingeaux coûte 35€/an/famille. Cet abonnement permet un accès internet. Ou encore les frais liés à une pratique sportive, d'autant plus cruciale en raison de l'interdiction de travailler. Le CADA prend en charge l’adhésion ou la licence pour un sport à hauteur de 30€/personne, mais pas les cours. Sarira tient toutefois à remercier les clubs et associations qui ont fait un geste.

On peut encore citer le cas de rapprochement familial. Ainsi pour cette mère ayant obtenu le statut de réfugiée, arrivée avec son fils d’Afghanistan et qui y a laissé ses 5 autres enfants et son mari. Au moment de les faire venir en France, il lui faut payer 99 euros par personne pour le visa et les billets d’avion.

Jean-Louis Aulagne, le trésorier, chiffre à 2 200 euros la somme moyenne consacrée pour une famille sur une année par Sarira.

Il faut savoir que l'allocation versée aux demandeurs d'asile est de 6,80 euros par jour pour une personne, 10,20 euros pour deux, 13,60 euros pour trois, 17 euros pour quatre, 20,40 euros pour cinq...

Pratique

Association Sarira

350, route des Noyers Le Pré 43200 Saint-Maurice-de-Lignon

Courriel : sarira@laposte.net

Page Facebook ici

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs

Mercredi matin, un atelier a permis aux élèves de l'unité Uliys et les résidents du CADA de cuisiner ensemble sous l'oeil attentif du chef Sandy Caire.


Depuis l'an dernier, une convention de partenariat permet la participation de résidents du Centre d'accueil des demandeurs d'asile de l'association Entraide Pierre Valdo d'Yssingeaux, à des séances de cuisine avec les élèves de l'Uliys (ulis-lycée).

Lors de ces trois heures devant les fourneaux, les échanges développent la communication, obligeant à employer un vocabulaire adapté, à montrer, expliquer, partager, observer... Le handicap linguistique ou intellectuel s'efface au moment de se concentrer sur la préparation de la recette.

Cette année, l'expérience très positive a été renouvelée. Les élèves en difficulté s'organisent en binôme avec un adulte non francophone pour réaliser une recette.

Une recette typique des Balkans

Mercredi matin, les résidents ont choisi le "byrek" comme support de travail et d'activité. Une approche en amont a été réalisée au sein du CADA pour établir en français la liste des ingrédients et les étapes de la préparation avec l'aide des bénévoles et des intervenants.

Lors de cet atelier matinal, 9 élèves et 5 résidentes d'origine kosovar ont été accompagnés par le professeur de cuisine, les AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) et les intervenants du CADA.

Sandy Caire, Toque d'Auvergne et créateur de "L'atelier by Sandy Caire" à Beauzac, intervenant sur ce même créneau horaire avec le GRETA, a pu observer la technique des apprentis cuistots lors de la fabrication de ces traditionnels roulés balkans.

Mission réussie pour tous, les byrek aux épinards et à la feta, croustillants à souhait, ont été dégustés et emportés à la maison pour faire découvrir une recette du Kosovo pour les élèves de l'Uliys.

Une belle leçon de mixité

La cuisine donne ici une belle leçon de mixité internationale et intergénérationnelle. Pascale Celle, enseignante coordonnatrice du dispositif et Eric Dussap, CADA, apprécient cette collaboration éducative, pédagogique et culturelle. Elle l'utilise en cours comme support de géographie pour découvrir les pays, Mali, Tchétchénie, Rwanda, Kosovo, Soudan, Somalie... Eric Dussap y voit notamment l'intérêt de favoriser la pratique du français.

Prochainement les résidents devraient découvrir la cuisine dans les locaux du lycée agricole George-Sand avec une autre enseignante.

Quant à l'Uliys et le CADA, le rendez-vous est pris, à raison de 2 séances par mois pour d'autres réalisations sucrées ou salées au sein de l'atelier cuisine.

Uliys, un dispositif spécifique

Le dispositif d'Unité localisée pour l'inclusion scolaire fonctionne en partenariat depuis 10 ans entre les lycées Emmanuel-Chabrier et George-Sand. Au sein de ces établissements, les élèves en situation de handicap (troubles des fonctions cognitives et autres troubles associés) bénéficient d'enseignements professionnels.

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Une réunion d'information est organisée mercredi 27 avril à 18 h 30, au lycée George-Sand, à Yssingeaux, pour créer un jardin partagé. Une initiative des Citoyens solidaires.

L'idée a germé au sein de l'association des Citoyens Solidaires : créer un potager conçu, construit, cultivé collectivement. L'objectif de jardin partagé est d'abord d'offrir la possibilité de se nourrir sainement, dans la proximité, en respectant les cycles naturels à ceux qui n'ont pas de lopin de terre. Ou pas envie de jardinier seul dans son coin.

Mais, au-delà, la participation volontaire à cette occupation apportera aussi de la convivialité, un lien social et permettra de renouer avec la nature pour ceux qui s'en sont un peu éloignés. On y cultive d'un même élan le respect de la personne et de l'environnement.

Des parcelles pour les demandeurs d'asile
Une terre a été trouvée, Elle a été mise à disposition gracieusement par Jean-Luc Margerit à la Ferme de Treslemont. Le terrain a été labouré par les soins de cet agriculteur. Il sera découpé en plusieurs parcelles de 28 m2 qui seront attribuées par tirage au sort.

Un espace central sera réservé aux familles du centre d'accueil des demandeurs d'asile. Ces personnes n'ayant pas le droit de travailler dans l'attente de l'obtention de leurs titres de séjour, cette opportunité d'occupation est précieuse. Avec ici une symbolique forte, puisque ceux qui vont semer ne seront très vraisemblablement pas ceux qui vont récolter.

Un potager cultivé en bio
Certains types de culture demandant plus d'espace, comme les pommes de terre, les choux, occuperont une grande parcelle commune.
Et que les néophytes se rassurent, des jardiniers expérimentés viendront épauler les apprentis jardiniers. La culture des légumes se fera selon les prescriptions de l'agriculture biologique.
La mise à disposition de la parcelle de terre est gratuite. Seule l'adhésion à l'association des Citoyens solidaires est nécessaire. Coût : 5 euros.
Cette initiative inédite sur Yssingeaux est largement ouverte. Pour cela, une réunion a lieu au lycée agricole George-Sand ce mercredi 27 avril à 18 h 30. Le jardin partagé du Val Vert (Le Puy-en-Velay) viendra témoigner de son expérience.
Il sera possible de s'inscrire à la suite de la réunion afin de rejoindre le projet. L'échange se finira ensuite autour d'un pot sur l'emplacement du futur jardin.

Contact : 06 26 80 78 62
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