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Le Sénat se penche actuellement sur le Projet de loi de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne. Avec près de 90% de sa surface située en zone montagne, la Haute-Loire est concernée au premier chef.

Selon la Confédération paysanne, "la première loi était porteuse de grandes intentions, mais sans mise en œuvre effective. Sa révision conserve un texte généraliste, qui ne donne aucun moyen concret à l’agriculture pour permettre le maintien et l’installation de paysans dans notre département".

La Confédération paysanne de Haute-Loire dénonce ce texte "qui voudrait privilégier le tourisme de masse et la sanctuarisation de la vie sauvage sur les territoires de montagne au détriment des paysans, alors que ceux-ci créent des dynamiques, entretiennent les paysages, créent de l’emploi. Cette loi montagne enferme une nouvelle fois la ruralité et ses paysans dans un point de vue purement urbain".

La Confédération paysanne de Haute-loire souhaite "que la loi montagne demeure et soit améliorée pour permettre une véritable reconnaissance et un soutien renforcé à l’agriculture. Cette amélioration passe par : une meilleure représentativité des agriculteurs français ; une meilleure compensation des handicaps que subissent tous les paysans en montagne car l'Indemnité compensatoire de handicap naturel est exclusivement dédiée aux surfaces d'élevage et rien n'est prévu pour les autres productions et/ou celles utilisant de petites surfaces ; la préservation du foncier agricole ; la reconnaissance de l'intérêt de l'élevage pastoral par la protection, l’accompagnement et l'indemnisation des dégâts causés par les prédateurs protégés (loups, ours, lynx) qui le mettent en péril, sans différenciation pour toutes les zones d'élevage".

"En Haute-Loire, les paysans sont un maillon essentiel d’un territoire qu’ils font vivre et entretiennent au quotidien. Tous les moyens doivent être mis pour maintenir et développer leurs activités."

Publié dans Actualités 2017

Se poser, discuter, et se projeter : les acteurs de la filière agricole en Haute-Loire ont pris le temps mercredi matin de se retrouver pour évoquer l'avenir, trouver des pistes pour l'avenir.

"On est là pour faire le constat sur la crise agricole et essayer de rebondir avec des solutions soit collectives soit individuelles. C'est la première fois qu'on vit une crise aussi forte. Tout le monde doit se serrer les coudes", estime Yannick Fialip, président du syndicat agricole FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles). "Comment chaque partenaire de la filière agricole peut aider les agriculteurs à passer cette crise ?"

Une perte moyenne de 10 700 euros par exploitation

Banques, assurances, chambre d'agriculture, syndicat des Jeunes Agriculteurs, conseils de gestion : tous les intervenants ont apporté leur regard et leur avis alors que toutes les filières agricoles sont sur le déclin. Le prix du lait a chuté de 23 % entre 2014 et 2016, le prix moyen du kilo de carcasse en production ovine est passé de 6,43 euros en 2014 à 5,99 euros en 2016, le prix du porc a chuté de 16 % entre 2013 et 2016, les rendements des lentilles s'effondrent, les cours sur le prix des céréales restent bas malgré de bons rendements en 2016.

Entre 2014 et 2016, selon la FDSEA, la ferme Haute-Loire a perdu au minimum 37,5 millions d'euros, soit 8 % du chiffre d'affaires total et 10 700 euros pour une exploitation moyenne ou grande.

Pas sûr qu'avec de pareilles constatations, la filière séduise les jeunes...

Publié dans Actualités 2016