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L'Yssingelais Abdelkader Railane revient du colloque intitulé « Adressing The New Landscape Of Terrorisme » à Rabat au Maroc. C'est la quatrième participation du directeur de la Mission locale du pays de la Jeune Loire à ce type d'événement.

Abdelkader Railane faisait partie des 53 experts réunis à Rabat pour ce séminaire lié à la lutte contre la radicalisation dont le thème principal était le retour des djihadistes. Connu pour être le directeur de la Mission locale du pays de la Jeune Loire, l'Yssingelais donne des conférences en France et à l'étranger, notamment sur le fait religieux. Il participe à des congrès sur le radicalisme violent. Ses romans traitent des sujets gravitant autour des problèmes liés à l'islam radical. Il était déjà partie prenante des trois précédents colloques qui avaient pour cadre Melbourne (Australie), Bangkok (Thaïlande) et Londres (Grande-Bretagne).

Il raconte cette expérience, et, au-delà, donne son point de vue sur les questions de radicalisation qui préoccupent ici comme ailleurs.


22 pays représentés à ce colloque

"Nous étions 53 experts ou intervenants dans le champs de la radicalisation émanant de 22 pays. Le but de ces colloques est de partager les expériences et définir également ensemble de nouveaux moyens de lutte. Nos contributions ont également l'objectif de réaliser un état des lieux de la radicalisation de par le monde. J'ai en 2016 été nommé réfèrent de la lutte contre la radicalisation pour le CNML (Conseil National des Missions Locales) pour mettre en place des actions de préventions pour le réseau des Missions Locales. A ce titre, des actions de sensibilisations  ont été mises en place pour les conseillers. J'ai par ailleurs participé et présenté un plan de lutte lors du séminaire de prévention organisé le 12 novembre 2015 (veille des attentats) au ministère de l'Intérieur devant 6 ministres."

Quel est votre regard sur la question du retour des djihadistes, sujet au cœur de l'actualité ?

"On parle beaucoup du retour de djihadistes. Je pense que de nombreux jeunes qui sont allés rejoindre le califat de Daech vont plutôt privilégier une autre destination comme le Sahel par exemple. Ils ont bien compris que le retour dans leur pays d'origine ne sera pas sans conséquence. Les experts pensent en effet que ces jeunes, si ils sont encore en prise avec l'idéologie qui les a menés au terrorisme, vont plutôt envisager de rejoindre de nouveaux territoires de combat. Un peu à l'image des combattants d'Afghanistan dans les années 1990."


Vous invitez à la vigilance...

"J'ai l'impression que l'on pense qu'avec la chute de Daech, le plus dur est passé. Je n'en suis pas forcément certain. J'ai tendance à penser qu'aujourd'hui les personnes radicalisées qui souhaiteront passer à l'acte vont être plus méfiantes et vont pratiquer encore plus férocement la taqîya (pratique, au sein de l'islam, consistant à dissimuler ou à nier sa foi) de façon à se fondre dans la masse. J'ai davantage de méfiance à l'égard des futurs radicalisés qu'envers les djihadistes en quête de retour, car pour ces derniers il existe au moins des possibilités de les localiser, étant donné qu'ils sont connus."


Quelle a été votre contribution à ce colloque ?

"Ma contribution lors du colloque de Rabat n'était pas en lien direct avec les comportements radicaux violents mais consistait plutôt en une approche sur l'endoctrinement via internet et ses effets néfastes. N'oublions pas que notre pays a assisté ces dernières années à l'émergence d'un comportement religieux radical de la part de certains de nos concitoyens. Aujourd'hui, l'usage d'internet et des réseaux sociaux accélèrent la propagande d'un prosélytisme virulent. Les conseillers des Missions Locales doivent également faire face à ce problème. Il est donc plus courant de voir, dans les Missions Locales, des jeunes qui adoptent des attitudes radicales, se réfugiant derrière la religion pour organiser leur vie et réfléchir leurs relations avec les autres."


Vous constatez de nouvelles pratiques...

"A vrai dire, mon expérience professionnelle m'amène à penser que la prolifération des sites liés à l'islam contribue à orienter les jeunes vers une pratique radicale de l'islam. La place et la fonction de la religion chez certains jeunes semblent avoir changé : la référence au religieux n'appartient plus au domaine privé, mais se mêle de plus en plus à tous les domaines de la vie, y compris le travail. Notre société doit prendre en considération ces nouvelles pratiques qui ne sont, pour la plupart, bien souvent, pas contraires aux lois républicaines."


Vous pointez les effets d'internet...

"Bien évidemment, le web n'est sûrement pas la seule cause qui mène à la radicalisation. Des enquêtes ont néanmoins montré qu'internet joue très souvent un rôle important voire primordial. On peut indéniablement dire que la présence d'un islam rigoriste est manifeste dans le web francophone. Quand j'étais plus jeune, si on s'intéressait à l'islam, on devait naturellement faire référence aux mosquées, ou plus naturellement aux imams. Le web a fait éclater tout cela. Internet consent une connexion directe entre le « croyant » et le savoir religieux. Il n'y a plus les intermédiaires qui filtraient les informations sur la connaissance de l'islam. On fait face aujourd'hui à des consommateurs d'un « islam virtuel » souvent déconnectés du monde réel."


Comment résumeriez-vous votre engagement ?

"Outre mon combat pour développer des actions de lutte contre la radicalisation en travaillant notamment sur l'élaboration de contre-discours à la propagande djihadiste, j'anime de nombreuses conférences un peu partout en France pour donner mon point de vue et promouvoir le vivre-ensemble, notamment à travers l'acceptation de l'autre. J'essaie également de sensibiliser nos concitoyens à l'éducation du regard. On doit aujourd'hui en 2019, être en capacité d'accepter des évidences comme de voir deux hommes ou deux femmes se tenir la main dans la rue, une femme qui a fait le choix du voile etc."


Vous préconisez l'acceptation et non la tolérance...

"L'éducation du regard a une vertu : elle permet de faciliter l'acceptation de l'autre de celui qui ne partage pas la même religion, la même orientation politique ou sexuelle. Je préconise l'acceptation et non la tolérance. Il faut accepter l'autre comme il est, et non pas comme on voudrait qu'il soit. C'est probablement un vœu utopiste, mais je suis un humaniste optimiste et j'ai foi en la Femme et l'Homme."

Publié dans Actualités

Des amateurs de boxe ont décidé de créer un club à Yssingeaux. Ils ont trouvé une salle adéquate à la Maison des sports et des loisirs. Ouverture en septembre prochain.

Une nouvelle association sportive vient de voir le jour à Yssingeaux. Les amateurs de boxe vont pouvoir trouver une structure adaptée dans la cité des cinq coqs. Une salle est en cours d'aménagement à la Maison des sports et des loisirs. Il s'agit de l'ancienne salle d'armes du club d'escrime. Depuis le début de l'année, plusieurs bénévoles se retrouvent chaque week-end pour installer un premier ring, acheté d'occasion en Alsace. Un second pourrait suivre. Des poires, des sacs et tous les accessoires nécessaires seront disponibles à partir de septembre prochain.

Sur un mur, une première fresque représentant Mohamed Ali a été dessinée par Vincent Chambon. De chaque côté de l'emblématique boxeur, sa devise : "Flotte comme un papillon, pique comme une abeille." "Une deuxième fresque va être peinte autour de Rocky Balboa quand il monte les marches", annonce Anthony Delolme, le président du club et futur entraîneur.

Un champion peut en cacher un autre

Cette idée de club de boxe découle de l'activité proposée à Synergie. Anthony Delolme s'y est investi au côté d'Abdelkader Railane, ancien champion de la discipline. Il est à l'origine de ce nouveau club. "J'ai commencé il y a douze ans avec Abdelkader. Après avoir fait de la boxe en loisir, il m'a entraîné sur la voie de la compétition où j'ai été champion de Haute-Loire, champion d'Auvergne et 3e aux championnats de France chez les moins de 69 kg."

Quatre séances de boxe par semaine

Le boxeur estime que le potentiel est important sur Yssingeaux. "On va d'abord accueillir les personnes à partir de 15 ans. Les tarifs et les créneaux horaires restent à définir mais cela devrait se situer entre 100 et 150 euros pour l'année avec 4 séances par semaine, soit 8 heures de boxe possibles."

Anthony Delolme, futur entraîneur avec Abdelkader Railane, vante les bienfaits de ce sport : "La boxe permet de beaucoup canaliser. Ce serait bien que les gens fassent un peu moins de boxe dans la rue et viennent en faire ici."

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs

La médiathèque municipale de Monistrol-sur-Loire propose une rencontre vendredi 10 mars avec l’écrivain Abdelkader Railane.

L'Yssingelais a à son actif trois romans qui creusent avec constance le sillon de l'humanisme. "En pleine face" est paru en 2012, "Coeur halal" en 2014, "Chez nous, ça s’fait pas!" en 2016.

L'ancien champion de boxe originaire du Nord de la France, venu s'enraciner en Auvergne en devenant directeur de la mission locale de la Jeune Loire et ses rivières, plaide pour le "vivre ensemble", l'acceptation de l'autre dans sa différence avec un optimisme chevillé au corps.

Le regard d'Abdelkader Railane est d'autant plus précieux en cette période cruciale pour l'avenir du pays.

Vendredi 10 mars, à 18 h 30, à la médiathèque de Monistrol-sur-Loire, parvis Hippolyte-Fraisse. Entrée libre.

Publié dans Monistrol et environs

La Chandeleur a été fêtée à la résidence La Sérigoule en présence d'Abdelkader Railane, venu échanger avec les aînés sur son parcours de vie, ses livres et promouvoir le "vivre ensemble".

L'établissement dispose actuellement d'un abécédaire du centre de loisirs exposé au salon de la résidence en partenariat avec la Cimade sur ce thème.

Abdelkader Railane, ancien boxeur, aujourd'hui directeur de la Mission locale de la jeune Loire et ses rivières, a bénéficié d'un auditoire très attentif  : la place de la personne âgée, son accompagnement, sa vie de jeune dans la cité, la boxe, ses valeurs, ses missions auprès des jeunes.

Il a évoqué ses livres : "En pleine face" en 2012, "Coeur halal" en 2014, ou encore "Chez nous, ça s’fait pas!" qui a reçu le premier prix au Salon des romanciers d'Auvergne en 2016.

Cette rencontre s'est terminée autour des crêpes, Chandeleur oblige.

Publié dans Haut-Lignon
Et de trois pour Abdelkader Railane! Le directeur de la Mission locale du pays de la jeune Loire, délégué de la COPEC (Commission pour la promotion de l’égalité des chances et de la citoyenneté), soigne ses insomnies en alignant des mots. Il publie "Chez nous, ça s’fait pas!"aux éditions Jeanne-d'Arc.


Abdelkader Railane publie son troisième roman en creusant avec constance le sillon de l'humanisme. Une nouvelle fois, il plaide pour le "vivre ensemble", l'acceptation de l'autre dans sa différence, avec l'optimisme qui caractérise l'ancien champion de boxe venu du Nord de la France s'enraciner en Auvergne.
Après "En pleine face" en 2012, "Coeur halal" en 2014, voici "Chez nous, ça s’fait pas!" qui s'invite dans les gondoles des libraires cette semaine. Et l'insomniaque écrivain a déjà en tête le prochain dont le titre pourrait bien être : "Quand j'étais bougnoul"...


La vieillesse au centre de l'intrigue
"Cette fois, je me suis mis dans la peau d'une femme. C'est très agréable de se glisser dans la peau d'un personnage très éloigné de soi." Au-delà du parcours spécifique de l'héroïne, Malika, avocate, mère de trois enfants, non-croyante, contrainte à retrouver des membres de sa famille adeptes d'un islam rigoureux, des salafistes, le sujet qu'aborde le livre est universel. Comment traite-t-on ses aînés dans notre société à l'heure de la vieillesse?

"C'est une problématique qui me touche de près. Mon père est âgé de 92 ans et ma soeur, Norah, a quitté la Haute-Loire justement pour se rapprocher de nos parents, pour les entourer." L'expression qui donne son titre au livre"Chez nous, ça s’fait pas!" fait référence à l'incompréhension que suscite, dans les sociétés traditionnelles, notamment maghrébines, l'idée de mettre ses parents en maison de retraite au lieu de s'en occuper en les gardant chez soi.


La primeur pour les Yssingelais
Le roman d'Abdelkader Railane "Chez nous, ça s’fait pas!" publié par les éditions Jeanne-d'Arc sort en librairie le 15 avril, au prix de 16 euros.
L’auteur offre la primeur de son livre aux Yssingelais. Il le dédicacera dès le jeudi 14 avril, de 17 heures à 19 h 30, chez Laurent et Manuela Léger, au Mag Presse place Maréchal-Foch à Yssingeaux.

Le samedi 30 avril, une séance de dédicaces est programmée à la FNAC, 23 boulevard Maréchal-Fayolle au Puy-en-Velay.

Publié dans Actualités 2016