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Vendredi, une soirée exceptionnelle au cinéma du Chambon-sur-Lignon a permis aux spectateur de cette salle "de la profondeur", pour reprendre les mots d'Alain Deléage, d'accueillir le réalisateur Arnaud des Pallières qui présentait son film "Orpheline".

"Je ne suis pas le détenteur du sens de l'histoire. Je tiens à la liberté du spectateur", répond Arnaud des Pallières à une question de l'assistance. "Ce film contient, je l'espère, autant de creux que de pleins. Les creux, c'est la place du spectateur."

A partir d'une histoire vraie

Car le drame "Orpheline" est bien une oeuvre atypique, dérangeante, qui suscite de multiples questionnements. Le film puise dans la propre l'histoire de la scénariste Christelle Berthevas, qu'elle avait raconté à Arnaud des Pallières, un réalisateur avec qui elle travaille. Le scénario a été écrit à quatre mains.

"Une confiance mutuelle s'est installée. C'est une collaboration entre un homme et une femme, ce n'est pas un film contre les hommes. Selon Christelle, il s'agit plutôt d'une autofiction qu'une autobiographie. Elle a coutume de dire, ce n'est pas moi, c'est devenu un personnage."

Un film féministe ?

Certains voient dans "Orpheline" un film féministe, à l'instar d'Alain Deléage. Le réalisateur signale : "J'en suis fier. J'ai voulu montrer le personnage en combat permanent, traversé d'un élan vital qui la pousse toujours à se relever. Ce n'est pas une victime."

Arnaud des Pallières lance : "Le vrai mystère, pourquoi vient-on au cinéma s'infliger un film pareil ? Qu'est-ce-qui pousse à aller voir des drames, le récit de vies difficiles ? Je crois que ce rapport à la souffrance, au malheur, nous rapproche. Je me sens un passeur."

Le film en bref

Dans ce drame, Arnaud des Pallières dresse le portrait d’une femme à quatre âges de sa vie. Petite fille de la campagne, prise dans une tragique partie de cache-cache. Adolescente ballottée de fugue en fugue, d’homme en homme, puisque tout vaut mieux que le triste foyer familial. Jeune provinciale qui monte à Paris et frôle la catastrophe. Femme accomplie enfin, qui se croyait à l’abri de son passé. Quatre actrices différentes (Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Solène Rigot et Vega Cuzyteck) incarnent une seule et même héroïne.

Le film a été tourné en juillet et septembre 2015 dans la Loire à Panissières, Epercieux-Saint-Paul, Civens et dans le Rhône au Pitaval Brullioles et Sainte-Foy-l'Argentière pour les scènes d'enfance et d'adolescence.

Trois séances pour voir "Orpheline" au Cinéma Scoop

Samedi 8 avril  à 20 h 45

Dimanche 9 avril à 17 heures et 20 h 45

Lundi 10 avril  à 20 h 45

Attention : des scènes, propos ou images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Publié dans Haut-Lignon

Le réalisateur Arnaud des Pallières présente son dernier film "Orpheline" au Cinéma Scoop du Chambon-sur-Lignon vendredi 7 avril à 20 h 45.

Le réalisateur est l'invité de l'équipe du cinéma du Chambon-sur-Lignon pour présenter son sixième long-métrage "Orpheline", sorti le 29 mars. Dans ce drame, il dresse un portrait de femme à quatre âges de sa vie, se focalisant sur ses drames familiaux et leurs répercussions dans sa personnalité.

On découvre l'héroïne presque trentenaire (Adèle Haenel). Puis on remonte le temps. On la voit à 20 ans (Adèle Exarchopoulos), jeune adolescente (Solène Rigot) et finalement enfant (Vega Cuzytek).

La petite Kiki passe son enfance à la campagne. Son existence est bouleversée par une tragique partie de cache-cache. Quelques années plus tard, l'adolescente, baptisée Karine, multiplie les fugues et les rencontres amoureuses pour échapper au foyer familial. A 20 ans, jeune provinciale devenue Sandra, elle monte à Paris. Les années passent, elle se fait appeler Renée et pense désormais être une femme accomplie, débarrassée de son passé...

Le scénario puise dans l'histoire personnelle de la coscénariste, Christelle Berthevas.

Arnaud des Pallières a un parcours singulier dans le cinéma français : littérature, théâtre, films aux thématiques extrêmement variées, de "Drancy avenir" à "Michael Kohloaas" sélectionné au Festival de Cannes 2013.

Durée : 111 minutes

Entrée : 6 euros

Publié dans Loisirs 2017