La plus grosse foire aux chevaux se situe à Fay-sur-Lignon. Chaque année, les éleveurs, les acheteurs et beaucoup de curieux se retrouvent le 20 octobre dès l'aurore dans cette petite commune perchée sur un dyke basaltique à 1000 m d'altitude.

La foire aux chevaux de Fay-sur-Lignon reste mystérieuse à bien des égards. A commencer par la date immuable du 20 octobre. Que ce soit en semaine ou un week-end, la foire faynoise reste imperturbable sur le calendrier. On n'en sait pas davantage sur les origines de cette foire qui a pris un nouvel essor sous l'impulsion du comte Pierre de Kergorlay, maire de Saint-Maurice-de-Lignon et marié à une descendante des seigneurs de Fay.

300 chevaux, 3 000 personnes

On retrouve un peu de Fay dans la race d'Auvergne. Elle est ainsi appelée "jument de fay" en Haute-Loire, "ragot du béal" en Ardèche, "Lozero" en Lozère, "Aumontois" en Aveyron, "Cantalou" dans le Cantal ou encore "ragot d'Auvergne" dans le Puy-de-Dôme. Ce petit cheval de montagne du massif central répondait aux attentes. Rustique et docile, il était polyvalent pour répondre à la demande des petites exploitations.

Jeudi, sur la grande place du village, on retrouvera toutes les races, avec une place privilégiée pour les comtois. Entre 250 et 300 chevaux sont annoncés. Les éleveurs sont de Haute-Loire, et d'ailleurs, du Doubs par exemple. Pour les acheteurs, des Italiens viennent spécialement à Fay pour faire des affaires. Quant au public, on attend 3 000 personnes en ce jour de semaine. Et certain qu'il y aura plus d'appareils photos que de chevaux.

Des chevaux et des forains

"C'est d'abord une foire de marchands", insiste Johane Bonnet, élu et organisateur de la foire qui rappelle qu'avant, le marché des forains se déroulait toujours le lendemain de la foire aux chevaux.

Vous retrouverez aussi un vide-sellerie (nouveau), un concours communal (juments de réforme, poulains gras, meilleure présentation et poulains d'élevage de l'année), et une exposition de matériel de traction animale.