mercredi, 09 mars 2016 22:53

A tout moment, ils quittent leur travail pour rejoindre les pompiers

Frédéric Bonnefoy, salarié charpentier à Tence, Christian Durieux, pompier et chef d'entreprise, et Henri Durieux, ancien pompier.|Céline et Laurent Chalendard ont signé la convention qui va profiter à Laurent Pacalon (à droite).|| Frédéric Bonnefoy, salarié charpentier à Tence, Christian Durieux, pompier et chef d'entreprise, et Henri Durieux, ancien pompier.|Céline et Laurent Chalendard ont signé la convention qui va profiter à Laurent Pacalon (à droite).|| Photo La Commère 43|Photo La Commère 43||
Cent cinquante entreprises et collectivités autorisent leurs employés à rejoindre les secours en cas d’urgence ou pour profiter de formations, ce qui représente 375 sapeurs-pompiers volontaires conventionnés en Haute-Loire.

Un bip qui retentit. Et en quelques secondes, il quitte son poste de travail pour rejoindre la caserne des pompiers. En Haute-Loire, 375 sapeurs-pompiers volontaires disposent d’une autorisation pour quitter leur entreprise pour aller secourir d’autres personnes ou épisodiquement pour bénéficier d’une formation sur plusieurs jours sans prendre sur leurs temps de vacances.

Depuis 2012, un label est remis aux entreprises et collectivités qui jouent le jeu en signant une convention avec le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours). Un partenariat d’autant plus capital en Haute-Loire où les pompiers volontaires, qui représentent 94 % des effectifs, réalisent 85 % des interventions.


"Une nécessité absolue dans nos campagnes"
A Fay-sur-Lignon, Yannick Crouzet et Arnold Philip, deux employés communaux, sont conventionnés. « C’est une nécessité absolue dans nos campagnes. Cela renvoie à la notion de service public. Et je ne me pose absolument pas la question de la gêne que cela peut occasionner pour le bon déroulement du service », argumente Christian Chorliet, le maire.

Pompier et chef d'entreprise de père en fils à Dunières
A Dunières, on est pompier de père en fils depuis quatre générations, tout en gérant l’entreprise familiale spécialisée dans la charpente et la construction de maisons en bois. L’entreprise compte quatre pompiers, deux à Dunières (Mathias Carrot et Christian Durieux) et deux à Tence (Nicolas Delolme et Frédéric Bonnefoy). « On a intégré cette possibilité d’intervention dans la gestion de nos équipes. Et quand un salarié arrive en retard le matin, on se dit qu’il a pu être appelé pour les pompiers. Cette convention, c’est un rapport gagnant-gagnant qui apporte une plus-value pour l’entreprise puisque ce personnel est formé aux premiers secours », raconte Christian Durieux, qui perpétue la tradition, comme l’ont fait avant lui son père Henri, son grand-père André et son arrière-grand-père Florentin.


Des postes adaptés aux circonstances chez Cornut
Cornut, carrossier industriel installé à Montfaucon-en-Velay, a été parmi les premières entreprises à s’engager avec le SDIS. « On n’a pas beaucoup d’absences. Cela représente deux pompiers sur 58 salariés. Et ils sont sur des postes qui permettent ce type d'urgence », relate Pascale Cornut, la directrice des ressources humaines.

Faire profiter un salarié d'une formation
Petit nouveau, la chaudronnerie serrurerie Montélimard à Tence vient de rejoindre les rangs. Sollicités par les pompiers, Céline et Laurent Chalendard ont accepté le partenariat avec le SDIS pour permettre à leur salarié Laurent Pacalon de suivre des formations. « Nos vacances se font en août et il y a très peu de formations à cette époque. Je suis pompier depuis dix ans et j’aimerais évoluer », justifie l’intéressé.
Dernière modification le samedi, 12 mars 2016 09:42