jeudi, 10 mars 2016 08:59

Une colocation pour seniors à Tence

Jacqueline Decultis et Marie-Hélène Huart.|Marie-Hélène Huart sera la maîtresse de maison.|Cette étoile gravée sur une cheminée en pierre indique que la maison a appartenu à un franc-maçon qui était compagnon.|Une coquille de Saint-Jacques est gravée sur une cheminée en pierre|Ces armoiries laissent à penser qu'un membre de la noblesse a vécu ici.|La maison est située en plein coeur du village, au bord de la Sérigoule.|Le jardin est un bel atout pour cette maison réservée aux seniors.|| Jacqueline Decultis et Marie-Hélène Huart.|Marie-Hélène Huart sera la maîtresse de maison.|Cette étoile gravée sur une cheminée en pierre indique que la maison a appartenu à un franc-maçon qui était compagnon.|Une coquille de Saint-Jacques est gravée sur une cheminée en pierre|Ces armoiries laissent à penser qu'un membre de la noblesse a vécu ici.|La maison est située en plein coeur du village, au bord de la Sérigoule.|Le jardin est un bel atout pour cette maison réservée aux seniors.|| Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43||
Jacqueline Decultis ouvrira le 2 mai une maison partagée à destination des personnes âgées en plein cœur de Tence. La moitié des chambres de la Maison de Marguerite ont déjà été réservées.


Son projet est visiblement trop novateur pour bénéficier d’aides publiques alors que la question du vieillissement de la population et de sa prise en charge des seniors sont au cœur des enjeux d’aujourd’hui et de demain. Mais Jacqueline Decultis n’en a que faire. Son projet est sur le point d’aboutir et elle en est ravie. L’ancienne infirmière, qui a occupé les mandats de maire et de conseillère générale sur Tence, s’est mis en tête d’ouvrir une maison pour les seniors. L’été dernier, avec sa belle-sœur Annie Gallet, elle aussi issue du secteur médical, elle a acheté une maison dans la montée de la Sérigoule, à deux pas de l’église, au bord du ruisseau. « Je me suis posée la question du lieu où j’aimerais vivre quand j’aurais 85 ans. On veut proposer une alternative au placement de nos aînés en maison de retraite. »

Une maison et un jardin en plein cœur de ville
Le projet, d’un montant global de 412 000 euros, consiste en la réhabilitation de cette vieille bâtisse de trois niveaux. La Maison de Marguerite, du nom de sa dernière occupante (Marguerite Souvignet), se situe en plein cœur du village, proche des commerces et des services. A l’arrière, elle est entourée d’une enceinte dans laquelle un jardin potager, d’agrément et qui fera une belle place aux plantes médicinales, doit permettre aux résidents d’être au calme.

La Maison comprend six chambres, une cuisine, deux salons, une salle à manger. Et six cheminées. Elles ont toutes été découvertes lors des travaux et ont été préservées pour renforcer l’aspect chaleureux de la demeure. Sur une cheminée du séjour, une décoration gravée dans la pierre indique que la maison a dû appartenir à un franc-maçon qui avait le grade de compagnon. Dans le salon, les fleurs de lys sur une plaque de cheminée laissent à penser qu’un noble a occupé les lieux.

Des chambres équipées
Chaque chambre est équipée d’un lit, une commode, un fauteuil relaxant, une télé, un chevet réfrigéré, en plus d’un placard et d’une salle de bain.

« On vise un public seul, isolé, à la recherche de lien social. Je veux qu’à terme, les occupants vivent comme une famille. Et que chaque personne conserve son espace intime. On ne veut rien imposer, chacun garde sa liberté de choix », argumente Jacqueline Decultis qui a déjà enregistré plusieurs réservations grâce au bouche-à-oreille : un octogénaire tençois, une personne de Saint-Etienne et une autre de Saint-Chamond qui va se rapprocher de ses enfants. Gilbert a été le premier à réserver sa chambre. « J’ai un grand appartement à Tence qui est trop grand pour moi. J’étais prêt à quitter la région pour trouver une résidence seniors et cette opportunité s’est présentée. Célibataire et sans enfant, je suis quelqu’un de très indépendant. Cette maison va me permettre de rompre l’isolement tout en préservant mon autonomie. Je vais débarrasser la plupart de mes affaires et ne garder que l’essentiel. Quand je casserai ma pipe, je ne veux pas que ma famille soit embêtée. »

Une maîtresse de maison pour les résidents
L’une des particularités de la Maison de Marguerite est la présence d’une maîtresse de maison. Jacqueline Decultis va confier les clés de la vie intérieure à sa sœur, Marie-Hélène Huart. « Je viendrai chaque matin, après le petit-déjeuner, pour prendre le pouls, évaluer les besoins. Je préparerai le déjeuner et le dîner avec les résidents intéressés. » Une personne de l’ADMR prendra le relais le week-end pour ce poste de maîtresse de maison, ainsi qu’en semaine pour la partie ménage.

Un appartement spécial
On n’est pas au bout des surprises avec la colocation tençoise puisqu’un appartement avec deux chambres a été aménagé pour héberger temporairement les familles des résidents.

De bonnes ondes dans la maison
Jacqueline Decultis n’y croyait pas forcément mais des témoignages l’ont convaincu de faire venir un géobiologue. « Je voulais avoir son ressenti. » Elle n’a pas été déçue. « Une ligne de ley traverse la maison, elle est censée relier deux lieux importants, forts en énergies. On retrouve aussi des méridiens positifs qui donnent une belle énergie. Il y a aussi un vortex dans un salon, c’est un tourbillon qui indique que les personnes seront en harmonie.

Les tarifs de location
Le coût a été fixé à 1400 euros par mois. Ce prix comprend la location, les services (maîtresse de maison, blanchisserie, ménage…) ainsi que les repas. « Les locataires peuvent bénéficier de l’APL pour la partie loyer ou d’un abattement d’impôts. Et c’est moins cher qu’une maison de retraite », revendique la propriétaire.

Une campagne de financement participatif vient d'être lancé. Si vous souhaitez contribuer à ce projet, cliquez ici


Dernière modification le dimanche, 13 mars 2016 18:19