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Une bonne soixantaine de spectateurs avaient choisi samedi soir de répondre à l'invitation du cinéma municipal et de l'association Cinéma m'était conté pour suivre "La Sociale", un documentaire de Gilles Perret. Guy Audibert, professeur à l'Ecole nationale supérieure de Sécurité sociale de Saint-Etienne, a animé avec pertinence les échanges fournis qui ont suivi.

La Sécurité sociale, un thème rébarbatif me direz-vous? Et bien pas du tout. L'histoire de cette vénérable institution, au centre d'enjeux de société cruciaux encore (et sans doute plus que jamais) aujourd'hui, se découvre avec un vrai plaisir.

Dans "La Sociale", on comprend comment est née cette "Sécu" qui a concouru à l'augmentation de l'espérance de vie, la diminution drastique de la mortalité infantile dans l'immédiate après-guerre.

Et dont bénéficient actuellement 66 millions de Français sans qu'ils aient conscience des combats qui ont été menés pour concevoir cette protection sociale exemplaire. Sans encore qu'ils soient capables de citer les noms des hommes qui ont donné corps à cette utopie toujours en marche.

Ambroise Croizat

Avec "La Sociale", on reste pantois sur le sort mémoriel qui a été fait à Ambroise Croizat, le père de la Sécu (1901-1951). On imagine que ce député communiste élu en 1936, ouvrier métallo, militant CGT, ministre du Travail et de la Sécurité sociale de 1945 à 1947, ne présentait pas les caractéristiques seyant à la mémoire collective officielle. On est saisi pourtant de sa popularité alors, attestée notamment par l'impressionnant cortège qui a accompagné ses obsèques en 1951, à Paris. Un sacré type.

Jolfred Frégonara

On ressort de cette projection les yeux embués d'émotion au souvenir de Jolfred Frégonara, militant CGT chargé de la mise en place des caisses de Sécurité sociale en 1946 en Haute-Savoie. A 96 ans, le bonhomme crève l'écran. Sa force de conviction intacte requinque. On rêve de voir se multiplier les personnalités de cette trempe.

Parmi les multiples témoins qui traversent le documentaire, citons encore Anne Gervais, médecin hépatologue, exerçant à l'hôpital Bichat (Paris). Ses explications sur les dérives actuelles du système français de santé et la main mise par les laboratoires pharmaceutiques sont limpides et édifiantes.

100 00 spectateurs

Le film a dépassé la barre des 100 000 spectateurs, un fort joli score pour un documentaire. Faut-il y lire un sursaut citoyen à l'heure où les programmes de certains candidats à l'élection présidentielle font froid dans le dos ?

En toute hypothèse, ce documentaire remet les pendules à l'heure en faisant valoir qu'il faut cesser d’appréhender la Sécurité sociale comme un coût alors qu’elle est un élément essentiel de la cohésion sociale et du mieux vivre ensemble.

"La Sociale" de Gilles Perret est visible au ciné-Grenette à Yssingeaux lundi 6 février à 20 h 30.

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs

Samedi 4 février, le cinéma municipal et l'association Cinéma m'était conté, ont concocté une soirée qui mérite une mention spéciale autour de "La Sociale" un documentaire combatif et revigorant de Gilles Perret.

La proposition est susceptible d'intéresser toutes les générations et s'inscrit idéalement dans le contexte électoral où la question de la protection sociale revient dans les programmes de tous les candidats à la présidentielle de mai 2017. Et menace d'être réduite, d'ailleurs, à peau de chagrin par certains.

Rendez-vous est donné samedi 4 février à 20 h 30 au ciné-Grenette autour du documentaire de Gilles Perret sur la Sécurité sociale. Dans "La Sociale", on se plonge dans l'étonnante histoire de la "sécu". On retrouve ces héros oubliés qui ont donné corps à une utopie formidable dont bénéficient aujourd'hui 66 millions de Français.

Guy Audibert, professeur à l'Ecole nationale supérieure de Sécurité sociale de Saint-Etienne, animera les échanges.

Durée 1h24

Publié dans Yssingeaux - Les Sucs

Une soirée débat était proposée mardi au cinéma de Tence avec le documentaire de Gilles Perret, "La Sociale".

Le film retrace tout le parcours d'institution et de mise en place de la Sécurité sociale. Il s'appuie sur le vaste travail, mûri par l'apport du Conseil national de la Résistance et mené dès 1945 par le ministre du Travail, Ambroise Croizat, qui déclare : "Il faut en finir avec la souffrance et l'exclusion. Dans une France libérée, nous libérerons les Français des angoisses du lendemain."

Plus de 60 spectateurs ont assisté à cette soirée animée par Guy Audibert, professeur de l'EN3S (protection sociale) à Saint Etienne. Le film, agrémenté d'archives, de témoignages d'historien, d'économiste et de sociologue, était propice aux discussions. Il en est ressorti essentiellement les aspects économiques liés à la Sécurité sociale (et notamment le fameux "trou de la sécu" de 10 milliards d'euros) mais aussi l'aspect humain et solidaire de cette institution qui permet de créer une société plus juste en donnant à tous l'accès aux soins, à des retraites décentes et à des allocations familiales.

Publié dans Haut-Lignon