Dans la continuité des mobilisations pour le revenu paysan, des représentants de la Confédération paysanne se sont réunis dimanche 25 février sur la ferme de Nicolas Portal. Eleveur allaitant, il est nouvellement installé sur 49 ha à Vergonge (Saint-Jean-de-Nay) dans le cadre d’une transmission familiale.

Ses broutards sont principalement exportés vers l’Italie. Il sait qu’il reste dépendant du bon-vouloir des pays clients et qu’il n’est pas à l’abri de crises sanitaires. Il concède que les prix en viande sont actuellement en hausse mais au regard des charges qui augmentent, il constate qu’en réalité ils stagnent.

Les prix planchers : une avancée

Depuis le Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a annoncé des prix planchers à hauteur du coût de production. La Conf 43 salue cette avancée mais reste dubitative sur sa mise en pratique. « Le syndicat réclame depuis longtemps cette mesure structurante qu'il faudra assortir d'outils de régulation des marchés. »

Et puis, ajoute Jean-Paul Portal, le père de Nicolas, avec la nouvelle PAC, c’est entre 6 et 11 % d’aides en moins en bovins viande. Avec la Confédération paysanne, il défend un plafonnement de l’aide par actif afin de mieux revaloriser les premiers hectares et les premiers animaux.

Une nécessité : l'arrêt des négociations de tous les accords de libre-échange

Olivier Vacheron, éleveur ovins se dit inquiet par les importations d'Amérique du Sud qui pourraient déferler sur le marché européen et déstructurer les filières. Pour le syndicat, l’arrêt des négociations de tous les accords de libre-échange reste une impérieuse nécessité.

La Conf43 souhaiterait aussi que la Chambre pousse à de l’accompagnement technique orienté vers l’herbe qui reste un atout précieux à la fois économique et écologique pour le maintien de fermes à taille humaine en Haute-Loire.