La Chambre d’agriculture de Haute-Loire a ouvert le débat jeudi 7 décembre sur les leviers d’adaptations des pratiques agricoles en Haute-Loire ainsi que sur la place des politiques publiques dans un contexte de changement climatique.
Près de 200 personnes ont assisté à la conférence à Saint-Paulien. Parmi eux des professionnels du milieu agricole, des acteurs et partenaires du territoire, des éleveurs, mais aussi des élèves de lycées agricoles.
Le travail réalisé depuis 2015 dans le cadre du programme AP3C (Adaptations des pratiques culturales au changement climatique) a permis de présenter des projections climatiques jusqu’en 2050 et des solutions en adéquation avec ces problématiques.
Vincent Cailliez, climatologue, a montré une hausse de la température moyenne annuelle, une augmentation de la variabilité des températures avec un maintien des risques de gels tardifs au printemps.
Si la pluviométrie annelle moyenne se maintient, sa distribution évolue sur l’année. Les précipitations diminue signicativement en hiver et au printemps et augmentent en été et à l’automne. Le cumul d’évapotranspiration annuel est en hausse plus particulièrement sur l’été et le printemps. Par conséquent le bilan hydrique se dégrade.
Pour finir, c’est l’évolution des phénomènes rares qui a été évoquée (excès d’eau, épisodes de sécheresses, épisodes caniculaires, gelées tardives…).
Pour assurer la résilience des exploitations, les conseillers de la Chambre d’agriculture de Haute-Loire ainsi que des éleveurs ont témoigné sur les pratiques et alternatives mises en place.
Les éleveurs, au delà des adaptations qu’ils ont pu amener sur leurs exploitations ont bien exprimé que le changement climatique induisait souvent plus de temps de travail et parfois une baisse de revenus qui pourra avoir un impact sur le coût des produits.
Sébastien Windsor, président de Chambre d’agriculture France a répondu à l’invitation de la Chambre d’Agriculture de Haute-Loire et s’est dit impressionné par la connaissance et la prise en compte du changement climatique par les agriculteurs de notre département. "Toutes les régions n’ont pas une prise de conscience et un travail aussi avancé."
