L'Association des maires de France et la gendarmerie de Haute-Loire ont renouvelé lundi une convention de 3 ans qui met en avant des formations et un partenariat accentué entre élus et gendarmes dans un contexte des hausses des insultes et agressions à l'encontre des élus.

Avec 11 faits en 2022, la gendarmerie a reçu cette année 15 faits d'insultes, menaces et agressions de la part d'élus. Signée une première fois en 2021, une convention a été renouvelée lundi entre le colonel Christophe Marboutin, commandant le groupement de gendarmerie de Huate-Loire, et Bernard Souvignet, président de l'Associations des maires de France (AMF) de Haute-Loire.

"On préfère l'apprendre par les gendarmes"

"On les voyait pas assez souvent sur le terrain pendant une période. Aujourd'hui, les effectifs sont plus complets. On aimerait les voir encore plus, c'est rassurant pour les élus et pour la population", assure Bernard Souvignet, maire de Raucoules, qui apprécie aussi quand les gendarmes "nous tiennent informés des faits qui se passent sur notre territoire plutôt que de l'apprendre dans la presse".

Communiquer son numéro aux gendarmes

"Les maires sont des interlocuteurs naturels et privilégiés, ils représentent l'autorité", convient le colonel de gendarmerie qui annonce la reconduction de formations à l'attention des élus volontaires. "Les élus, maires et adjoints, peuvent faire connaître leur numéro de téléphone à leur brigade locale. Quand ils appellent le "17", leur appel est ainsi rapidement identifié", propose Christophe Marboutin.

"Un élu doit faire valoir sa fonction"

Sur les 15 faits de violences relevés par la gendarmerie, la plupart concernent des insultes et menaces. "On conseille aux élus de bien faire valoir leur fonction quand ils interviennent. Souvent, ça peut calmer les esprits", insiste Bernard Souvignet.

Cette convention doit permettre aussi aux gendarmes d'aller vers les élus pour prendre leur plainte quand et où ils le souhaitent.