Un appel national à la grève a été relayé ce mardi en Haute-Loire avec un rassemblement devant l'inspection académique puis une entrevue en préfecture. Les syndicats estiment que la réforme Grandjean va "démanteler les lycées professionnels".

Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels porte une réforme autour de la voie professionnelle. Parmi les mesures, le temps en entreprise serait augmenté de 6 semaines au détriment du temps passé en lycée.

La Haute-Loire compte quatre lycées publics (Espaly, Charles-et-Adrien-Dupuy et Jean-Monnet au Puy-en-Velay, Chabrier à Yssingeaux) et trois privés (La Chartreuse à Brives, Anne-Marie-Martel au Puy et Notre-Dame-du-Château à Monistrol). A deux jours des discussions en Conseil supérieur de l'éducation, les syndicats ont mobilisé les enseignants ce mardi, alerant les élèves et les familles. "On veut fournir de la main d'oeuvre pas cher aux entreprises. La carte des formations se déciderait au niveau de chaque département en préfecture. Cela veut dire que selon les secteurs dominants, on mettra en avant certains formations. On craint pour l'avenir du tertiaire et des services", estime Louise Pommeret, du syndicat FSU.

La filière professionnelle accueille 30 % des lycéens. "On dit aux jeunes qu'ils seront payés, c'est 100 € par semaine. Ils ne voient pas le danger. Ce sont des formations non diplômantes car les semaines de stage sont sans certification. C'est une réforme enfermante avec une politique du temps court alors que l'éducation, c'est le temps long."

Et pour les personnels, la ministre déléguée a indiqué que les 6 semaines de stage sans certification devront être compensées intégralement par tous les professeurs. "L’ensemble de ces mesures ne sont ni de l’intérêt des élèves ni celui des personnels."