lundi, 30 octobre 2023 22:00

"Un mois pour les détenu.e.s" met en lumière l'univers carcéral du 31 octobre au 3 décembre

Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté Crédit DR|Jean Lebrun Crédit L'Arbre vagabond|Exposition La Santé : de l'autre côté du mur Crédit Lény Stora|Exposition De la prison à la liberté… Crédit Béatrice Ropers|| Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté Crédit DR|Jean Lebrun Crédit L'Arbre vagabond|Exposition La Santé : de l'autre côté du mur Crédit Lény Stora|Exposition De la prison à la liberté… Crédit Béatrice Ropers|| |||||

"Un mois pour les détenu.e.s" s'ouvre le 31 octobre au Meliès à Saint-Etienne pour s'achever le 3 décembre à l'Arbre vagabond au Chambon-sur-Lignon. Parmi les invités, citons Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, le journaliste Jean Lebrun, le sociologue Michaël Faure.

Jean-François Manier, directeur artistique, en trois questions, revient sur l'essentiel de cet événement qui multiplie les partenariats. Ce mois combine rencontres, contes, projections, expositions, théâtre, lectures, conférences... entre Ardèche, Loire et Haute-Loire.


Après la Palestine, l’Arménie et les Outre-mer, pourquoi s'intéresser aux détenu.e.s ?

"Le monde des détenus est très mal connu. Leur retrait forcé de la société nous prive de tout échange aisé et naturel. Le Mois pour les détenu.e.s vise ainsi à mettre en lumière cet univers carcéral et à créer un espace propice à une réflexion collective libre. Pourquoi la société prive-t-elle de leur liberté des personnes jugées coupables ? Les détenus ont droit, comme tous, hommes et femmes, partout dans le monde, à une existence décente et à des conditions de vie respectueuses. Pourquoi la société se montre-t-elle si peu exemplaire à cet égard ? Enfin, et surtout, dans quel état un détenu sort-il de prison aujourd'hui en France ? Certains, bien que trop rares, étudient derrière les barreaux, apprennent un métier, créent... mais la plupart des personnes incarcérées ressortent de prison plus marginalisées, plus fragiles, plus désespérées qu'à leur arrivée. Leurs familles sont souvent déchirées, leurs proches sont toujours meurtris. Et donc potentiellement des récidivistes plus dangereux ? Cherchons l'erreur."


A quoi les spectateurs peuvent-ils s'attendre ?

"La programmation que nous avons préparée se veut résolument diverse, avec pour objectif de mettre en avant une variété d'opinions et de perspectives. Lorsque vous participez à l'un de nos événements, vous pouvez vous attendre à découvrir un large éventail de manifestations, notamment des lectures, des projections de films, des spectacles et des rencontres enrichissantes. Les sujets que nous abordons sont aussi variés qu'essentiels, couvrant la réinsertion des détenus, l'état actuel des prisons, les questions liées aux discriminations et la défense des droits fondamentaux des détenu.e.s. Nos intervenants proviennent d'horizons divers au sein de l'univers carcéral, qu'il s'agisse de surveillants, de professionnels de l'administration pénitentiaire, d'anciens détenu.e.s ou de représentants d'associations dédiées à la réinsertion. En participant à nos événements, vous repartirez avec une perspective élargie sur les enjeux liés à la détention et une sensibilité accrue à la diversité des expériences et des opinions entourant ce sujet crucial."


Pouvez-vous nous parler d'une manifestation que vous attendez avec impatience ?

"Bien sûr, j'attends avec impatience chacune des manifestations du festival. Cependant, je tiens à souligner l'honneur que représente la participation de Dominique Simonnot, figure majeure du journalisme judiciaire et contrôleure générale des lieux de privation de liberté depuis 2020. Je suis particulièrement enthousiaste à l'idée de sa participation à l'Arbre vagabond, le lundi 20 novembre à 16 heures. De plus, je me réjouis de la présence de Jean Lebrun, une grande voix de Radio France, qui nous parlera de l'univers des colonies pénitentiaires avant l'éducation surveillée le 19 novembre à l'Arbre vagabond. Enfin, je suis heureux des nouveaux partenariats que nous avons établis cette année, notamment avec le cinéma La Grenette à Yssingeaux, qui projettera le 10 novembre un film en partenariat avec Amnesty International."


La soirée d'ouverture est organisée samedi 4 novembre au Calibert (lire ici).

Tout le programme est à retrouver ici.

Dernière modification le mardi, 31 octobre 2023 08:57

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