mardi, 12 septembre 2023 10:46

Sécurité, petit gibier : ce qui change cette année pour la chasse en Haute-Loire

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Alors que la Fédération de chasse de Haute-Loire continue de perdre des chasseurs (9000 titulaires mais 5600 validations annuelles), de nouvelles règles sont édictées pour la chasse du petit gibier afin renforcer les règles de sécurité. Pour l'agrainage, en revanche, les discussions sont bloquées avec les agriculteurs.

La chasse a repris dimanche en Haute-Loire et va se dérouler jusqu'au 29 février 2024 (31 mars 2024 pour le sanglier).

Sécurité : des règles renforcées

Les chiffres sont en baisse. Aucun accident ou incident n'a été déploré en 2022-2023, "ce qui traduit les efforts que font les chasseurs", estime Louis Garnier, le président de la Fédération départemental de chasse.

Pour renforcer les règles, le nouveau schéma départemental de gestion cynégétique, valable pour six ans et signé par le préfet le 8 septembre, renforce les consignes de sécurité. Comme pour les chasseurs de grand gibier, les chasseurs de petit gibier devront porter une tenue réglementaire, soit un gilet orange, une veste, une casquette ou un bonnet. En cas de non port, l'amende est de 135 €.

De plus, une formation de 2-3 heures est désormais obligatoire pour tous les chasseurs tous les dix ans. "Cette formation décennale éveille bien les consciences", estime Hugues Giraud, technicien à la fédération.

Agrainage : pas d'accord en vue entre chasseurs et agriculteurs

Le schéma départemental de gestion cynégétique a été validé "à 80 %". Concernant l'agrainage, les discussions ont achoppé entre chasseurs et agriculteurs. "On attend les arrêtés ministériels. Mais c'est peut-être reculer pour mieux sauter", indique Louis Garnier. En attendant, ce sont toujours les anciennes règles qui prévalent pour les cervidés et les sangliers.

Sangliers : la situation au calme

En 2022, 2500 sangliers ont été tués par les chasseurs en Haute-Loire. C'est le nombre le plus faible depuis dix ans alors que le chiffre avait atteint jusqu'à 3500. "Les indemnisations ont été divisées par deux, le nombre de dossiers traités a baissé de près de 30 % cette saison, traduisant bien la baisse des dégâts."

Petit gibier : une volonté de développement

Un travail de fond est engagé pour renforcer les populations et les redynamiser "par des actions innovantes" comme des parcs de pré-lâchers, l'installation de couples reproducteurs, l'aménagement de haies "comme un havre de paix". Le choix des cultures a aussi son importance. "Quand on supprime des haies ou qu'on met des pesticides, on modifie le biotope", rappelle le président des chasseurs.

Plusieurs petits gibiers sont concernés : perdrix grises et rouges, faisans, lapins de garenne. "On a encore une population de perdrix grises en Haute-Loire, c'est assez rare." Louis Garnier le redit : "Les lâchers de tir, c'est une aberration."

Dernière modification le mardi, 12 septembre 2023 11:28

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