Après le départ d'Eric Etienne, la préfecture de Haute-Loire est habitée par un nouveau représentant de l'Etat en la personne d'Yvan Cordier, préfet pour la première fois après avoir occupé plusieurs missions de sous-préfet.

La traditionnelle présentation du nouveau préfet à la presse a joué à fond la carte de la tradition. Pour connaître l'avis d'Yvan Cordier sur les dossiers chauds, on repassera. Il a essayé "de reporter l'échéance avec diplomatie", de "maîtriser la parole et prendre le temps de prendre une position réfléchie". Entouré de son état major, il assure qu'il serait "présomptueux de prendre position maintenant". Surtout que la parole d'un préfet a davantage de résonance que celle d'un sous-préfet, poste qu'il a occupé à plusieurs reprises sur le territoire national, dans le Calvados, Loir-et-Cher, Seine Maritime.

Après la cérémonie officielle sur la place de la mairie au Puy et cette présentation à la presse, Yvan Cordier entend rencontrer les élus et différents acteurs de la vie altiligérienne. Sa première visite, il va la réserver à la Banque Alimentaire pour coller à son envie d'aller à la rencontre d'un protagoniste de l'implication sociale sur le département.

Après dix années passées au ministère de l'Intérieur et cinq années aux Finances, il veut vivre en Haute-Loire une nouvelle expérience de terrain. "Il est important aussi de montrer ce que fait l'Etat pour les territoires ruraux."

Au sujet de l'actualité sociale qui mine les couloirs de la préfecture, il entend "nouer le dialogue, respectueux". Il a vu mardi les syndicats, comme il est de coutume.

Sur la RN88, contrairement à son prédécesseur, Yvan Cordier ne s'aventure sur aucune petite phrase. "C'est un dossier très important", reconnaît-il.