mercredi, 24 mai 2023 22:53

Cette décision de justice en Alsace qui donne espoir aux opposants de la 2x2 voies au Pertuis et Saint-Hostien

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Le tribunal administratif de Strasbourg a annulé par un jugement du vendredi 12 mai l'autorisation environnementale concernant un chantier de contournement dans le Bas-Rhin débuté depuis quatre ans et entré dans sa phase finale. Les travaux ont été arrêtés. En Haute-Loire, les opposants à la création d'une 2x2 voies entre Saint-Hostien et Le Pertuis espèrent que la justice leur donnera aussi raison. Mais craignent que l'impact des travaux soit irrémédiable d'ici là.

Les membres de France Nature Environnement, SOS Loire Vivante, Fnaut ou encore les conseillers régionaux du groupe écologiste voient beaucoup de similitudes entre le chantier de Châtenois dans le Bas-Rhin, arrêté après une décision de justice, et les travaux en Haute-Loire. "C'est pour cela qu'il y a urgence à arrêter le carnage", assure Renaud Daumas, conseiller régional dans le groupe écologiste. Selon lui, "il manque encore des terrains pour mener ce projet et la Déclaration d'utilité publique est caduque depuis 2007. Il devrait y avoir une nouvelle enquête publique pour permettre une DUP modificative et aller vers des expropriations des terrains non achetés.

Un marché passé pour décaper les 140 hectares

Si le référé suspensif a été rejeté pour tenter de stopper les travaux en 2021, trois recours existent encore pour traiter du fonds du dossier au tribunal administratif. "Actuellement, deux zones de travaux ont été lancées pour créer des ponts. L'impact est d'environ 2 hectares sur 140. Mais la Région vient de choisir une entreprise pour ce qu'elle appelle "la défavorabilisation des sols", c'est-à-dire pour décaper les 140 hectares. L'impact sera alors sérieux."

Un gain de temps gagné jugé dérisoire

Romain Pezet, salarié de SOS Loire Vivante, compare encore la décision du tribunal administratif de Strasbourg avec la RN88 en Haute-Loire. "En Alsace, les mesures compensatoires n'ont pas été respectées. C'est le cas ici aussi. Et la raison impérative d'intérêt public majeur est discutable quand on sait qu'on ne gagnera que 1 à 3 minutes. Il n'y a pas d'accidentologie particulière sur ce tronçon et pas de gain de temps important."

"Il est dans la négation du droit"

Myriam Laïdouni-Denis, conseillère régional écologiste, refuse "de fermer les yeux". "Il est possible que le grignotage des ressources soit foutu quand on aura eu gain de cause. La procédure est close depuis plusieurs mois et on n'a toujours pas de date d'audience. Le président de Région est dans la négation du droit. Il devrait pourtant respecter le droit et obtenir la légalisation avant de lancer les travaux."

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