La présidente du Conseil départemental de Haute-Loire, Marie-Agnès Petit, a laissé entendre que le pont de Langeac pourrait se faire avant celui de Bas-en-Basset, face à la dépense grandissante de ces deux ouvrages. Les élus du canton de Bas sont montés au créneau.

Le pont de Langeac est-il prioritaire par rapport à celui de Bas ? C'est la question qui est posée alors que le Conseil départemental mène toujours ces deux projets de front. Lundi, en session, les élus ont d'ailleurs approuvé la poursuite des études. La livraison initiale est annoncée en 2025.

Langeac présenté comme le pont le plus dégradé

Mais en quelques mois, la dépense a explosé avec un coût estimé de 40 millions d'euros pour les deux ponts, comprenant la déconstruction des ponts actuels, imposée par l'Etat. La hausse du coût de l'acier et la déconstruction font grimper la facture. "40 millions d'euros, c'est ce qu'on met en deux ans sur les routes", compare Marie-Agnès Petit qui précise qu'à l'heure actuelle, la collectivité ne bénéficie d'aucune aide. Si cela perdure, les élus pourraient être amenés à faire un choix pour étaler les dépenses. Et selon Marie-Agnès Petit, "Langeac est celui qui est le plus urgent techniquement. Mais les deux projets se feront".

14 000 véhicules chaque jour sur le pont actuel

Cette priorité éventuelle fait réagir les deux conseillers départementaux de Bas-en-Basset, Blandine Proriol et Guy Jolivet. Guy Jolivet est aussi maire de Bas. "Il ne faut pas opposer les deux ponts, mais on a été surpris avec Blandine de la priorité qui serait donnée à Langeac. Prendre uniquement la vétusté comme critère est une erreur. Car l'utilisation du pont de Bas est sans commune mesure. Il voit passer déjà 14 000 véhicules chaque jour dont 500 camions. Les zones industrielles se remplissent, les entreprises embauchent. Et il faut aussi ajouter que nous n'avons à Bas aucune alternative possible à proximité. Les déviations les plus proches sont à Aurec ou Retournac."

"Tout retard serait une erreur"

Blandine Proriol, élue à Beauzac, confirme : "Les deux ponts sont prioritaires. A Bas, je souhaite bon courage à celui qui tente de passer à pied ou en vélo. Tout retard des travaux à Bas serait une erreur."

Tout l'enjeu sera donc de voir le Plan pluriannuel d'investissement (PPI) en 2022 qui permettra de mieux connaître les capacités financières du Département sur ces deux ponts... pour ne pas avoir à choisir entre les deux ouvrages.

L'emplacement du futur pont de Bas