samedi, 16 octobre 2021 13:19

La volonté de zéro artificialisation des terres inquiète les élus de Haute-Loire

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A l'occasion de l'assemblée générale de l'Association des maires de France (AMF) de Haute-Loire, la question de l'artificialisation des terres a été abordée samedi matin à Monistrol-sur-Loire. Avec une pointe d'inquiétude sur l'avenir des villages du département.

Bernard Souvignet, maire de Raucoules, est le président de l'AMF43 depuis un an. Le successeur de Jean Proriol estime que les élus altiligériens sortent d'une année compliquée. A titre personnel, malgré une expérience fournie d'élu local, il a eu l'occasion de découvrir de nouveaux services et a dû passer beaucoup de temps en réunion. "On a fait le tour de 8 communautés de communes. Il nous en reste 3 à visiter. Les maires font parfois appel à l'AMF pour des questions très simples, ça me surprend. D'autres fois, ils ont tendance à se compliquer la tâche, en pensant bien faire."

Sans construction, les villages craignent de trinquer

La volonté de zéro artificialisation de l'Etat à l'échelle 2050, voire avant, interroge les élus, notamment en Haute-Loire. "Dans l'idée, il n'y aura plus un mètre carré de terrain constructible pour des maisons ou des zones d'activités. Il faudra privilégier les friches et les ruines. Sans construction, cela veut dire pas d'école, pas de commerce, pas de travail pour les artisans. C'est une loi parisienne difficilement applicable en Haute-Loire."

Pénurie de main d'oeuvre : les élus interpellés

Autre sujet partagé par tous les élus : la pénurie de main-d'oeuvre pour les entreprises. Les maires, "sentinelles de la République", se disent souvent interpellés par les chefs d'entreprise. Et pas un secteur d'activité n'échappe à la problématique, à commencer par les établissements médico-sociaux et de services à la personne. "Il apparaît incompréhensible qu'un département dont le taux de chômage dépasse les 6 % rencontre de tels problèmes de recrutements. Une revalorisation de l'apprentissage et des métiers en tension semble urgente. Il est nécessaire d'instituer réellement un système qui redonne de la valeur au travail contrairement au système actuel qui encourage l'inactivité tout en creusant les inégalités."

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