Le mardi 5 octobre en Haute-Loire comme partout en France, pour les salaires et les conditions de travail, les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires, CFTC appellent à manifester au Puy-en-Velay. rassemblement à 10 h 30 sur la place Cadelade.

Pour les syndicats, le compte n'y est pas après les efforts pendant la pandémie et les promesses de revalorisation. Pour le syndicat du commerce et des services CGT 43, "alors que la pandémie de COVID 19 frappait notre pays de plein fouet et que le confinement était en vigueur, de nombreux travailleurs ont assuré la continuité de l’activité économique au service de la population, dont une large partie dans les métiers du commerce et des services (vendeuses, salariés de la grande distribution, vigiles, métiers de la restauration, aides à domicile ou assistantes maternelles…). Le président de la République qualifiait d’ailleurs ces travailleurs de « seconde ligne » indispensables, voire de héros. Il ajoutait également que ces derniers devaient être enfin reconnus à leur juste valeur au regard des services majeurs qu’ils rendent à la société. Cette reconnaissance devait passer en priorité par une large revalorisation des salaires et cela rapidement."

Le compte n’y est toujours pas

"Force est de constater aujourd’hui que le compte n’y est toujours pas pour ces travailleurs. En effet, à ce jour le gouvernement et le patronat n’ont pris aucune mesure visant à augmenter significativement les rémunérations de ces professions. A ce problème majeur, il faut ajouter la précarité au travers des contrats courts, des temps partiels imposés, des horaires coupés, du travail en week-end, du travail saisonnier…"

Des salaires conventionnels à la traîne

"Concernant les grilles de salaires conventionnelles applicables à une large partie des salariés du commerce et des services, elles n’ont toujours pas fait l’objet d’une hausse d’ampleur. Une multitude de conventions collectives prévoient des grilles de salaires dont les premiers niveaux commencent en dessous du SMIC."

"De réelles augmentations salariales seraient socialement justes et économiquement efficaces car elles enrichiraient la croissance et entraîneraient mécaniquement des créations d’emplois. Par ailleurs, cette mesure est tout à fait réalisable puisque les entreprises ont été très largement soutenues financièrement par l’État et qu’elles connaissent majoritairement une santé économique favorable."

Les salariés ne réclament pas des pourboires

Du fait de la forte reprise économique, de nombreux métiers connaissent une pénurie de main d’oeuvre. "Plutôt que de prétendre que les gens ne veulent pas travailler, les employeurs de ces professions seraient bien inspirés de revoir le niveau des salaires pratiqués et de veiller aux conditions de travail afin que ces emplois deviennent plus attractifs. Ce ne sont pas des pourboires que réclament les salariés, mais de véritables et substantielles augmentations qui amèneraient enfin une légitime reconnaissance du travail qu’ils effectuent."