mardi, 09 février 2021 18:18

Onzième jour de grève de la faim pour réclamer des papiers pour Madama (vidéo)

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Mardi après-midi, un rassemblement était organisé devant la mairie du Puy-en-Velay pour soutenir Madama, un jeune migrant du Mali et sa famille d'accueil.

Alors que les agriculteurs terminaient mardi leur manifestation devant la préfecture pour réclamer des prix plus justes, un autre rassemblement se formait devant la mairie du Puy-en-Velay.

Des agriculteurs sont prêts à le former

Celle-ci est en lien (indirect) avec l'agriculture et concerne Madama Diawara, un jeune Malien qui s'est vu refuser un titre de séjour par la préfecture de Haute-Loire. Pourtant, ces papiers, Madama en a besoin pour débuter des études agricoles. Accueilli depuis deux ans par une famille au Puy, le jeune homme a trouvé un patron pour réaliser ces études. Un agriculteur qui croit en lui et qui attend une régularisation pour le former.

Une histoire qui intéresse les médias nationaux

Depuis plusieurs mois, la famille d'accueil et le couple d'agriculteurs se bat pour Madama. Et le petit groupe grossit chaque semaine. L'histoire de Madama, après avoir été racontée par la presse locale, intéresse aujourd'hui des médias nationaux. Un reporter de "Là Bas si j'y suis", l'émission de Daniel Mermet, jadis diffusée sur France Internet et aujourd'hui sur internet, passe plusieurs jours en Haute-Loire pour s'immerger dans le quotidien de Madama et ses soutiens.

Une grève de la faim, comme à Besançon

Depuis onze jours maintenant, Eric Durupt s'est mis en grève de la faim. Comme le boulanger de Besançon pour son apprenti qui a eu gain de cause. Cette lutte n'a pas inspiré Eric qui évoquait l'idée de stopper toute alimentation depuis l'automne. Mais l'absence de réponse positive a poussé cet enseignant au lycée Charles-et-Adrien-Dupuy, qui, avec sa femme, accueille Madama, de passer à l'action.

"Je suis déterminé à aller au bout. Madama le mérite, les autres qui sont dans le même cas aussi", assure Eric Durupt qui évoque "un racisme d'Etat".

Convoqué le 15 février en préfecture

La préfecture a indiqué son refus à Madama, qui est convoqué le 15 février à 10 heures. Sans doute pour lui proposer de l'aider à un retour au pays. Son refus pourrait conduire à une OQTF, une Obligation de quitter le territoire français. "La police aux frontières trouve les papiers toujours faux", s'agace Véronique de Marconnay, compagne d'Eric Durupt. "Les documents ne conviennent jamais à l'administration française. C'est une excuse, un prétexte pour renvoyer Madama chez lui. C'est insensé et ridicule. Ce serait risible si ce n'était pas si dramatique. Madama est notre enfant par le coeur. Sa place est ici."

"Je reçois beaucoup de soutien, ça me plait. Je veux rester ici pour gagner ma vie", affirme le jeune Malien.

Dernière modification le mardi, 09 février 2021 18:53

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