Les personnels de la maison d'arrêt du Puy en Velay dans leur quasi totalité sont en mouvement devant la prison depuis mardi matin. S'ils n'ont pas le droit de grève, des surveillants en repos, en vacances et d'anciens collègues à la retraite protestent contre "la dégradation des conditions de travail organisée par la direction".

Ils déplorent les travaux menés depuis deux ans qui s'éternisent et la volonté de revoir le rythme de travail. Actuellement de douze heures, il pourrait passer à 6 heures. "Ce sont des acquis que nous avons depuis des années et nos prédécesseurs se sont battus pour les obtenir", affirme Jean-Luc Driot, surveillant et secrétaire local de Force Ouvrière Pénitentiaire.

"On manque de personnel. On est 27 en théorie, mais une personne est en arrêt depuis un an, deux autres sont aussi en arrêt. Et sur les 27, une personne est à mi-temps. "Cela équivaut à avoir une équipe en moins", ajoute Joël Benoit, secrétaire local adjoint.

Construite pour accueillir 29 détenus, la maison d'arrêt du Puy compte actuellement 34 détenus. "On est souvent entre 50 et 55 détenus. On est allé jusqu'à 92 détenus dans les années 2000.

En fin de matinée, une rencontre avec le directeur de la prison était prévue pour évoquer la situation.