Contraints à fermer, les coiffeurs et coiffeuses sont nombreux à s'offusquer de la fermeture alors qu'ils ont scrupuleusement respecté le protocole sanitaire imposé après le premier confinement.

Les métiers de l'esthétique sont de nouveau obligés de fermer. Depuis une semaine, les coiffeuses n'ont plus possibilité d'accueillir leurs clients en salon, ni même à domicile.

A Craponne-sur-Arzon, Edith Grenier a ouvert son salon en 2019 après avoir travaillé dix ans comme coiffeuse à domicile. Celle qui a recruté un apprenti cet été doit le mettre au chômage partiel à partir de la semaine prochaine et s'offusque de cette fermeture imposée. Sur la vitrine de son salon, elle a affiché son incompréhension.

"Les coiffeurs sont essentiels pour le moral des Français", peut-on lire sur une affiche en référence aux commerces considérés comme "essentiels" ou "non essentiels" par le gouvernement. "Suite au premier confinement, on a travaillé 6 jours sur 7, on s'est plié au protocole sanitaire ultra strict qui était demandé. On désinfectait chaque siège après le passage des clients. Je faisais 5 à 6 lessives par jour. On a fait vraiment très attention. Et malgré cela, on nous demande de fermer. Quand je vois ce qu'il se passe dans les grandes surfaces, ça m'énerve. On a fait très attention et c'est nous qui subissons les décisions."