lundi, 12 octobre 2020 15:54

Néonicotinoïdes : décriés, Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier justifient leur vote

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Suite au vote en procédure accélérée à l’Assemblée nationale le 6 octobre dernier du projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières, les députés Les Républicains, Isabelle Valentin et Jean-Pierre Vigier, ont transmis un communiqué commun pour apporter certaines précisions.

Premièrement, ils regrettent "d’avoir été interpellés par quelques associations seulement après le vote alors qu’une discussion en amont aurait permis un échange constructif, permettant d’aborder ce sujet de façon plus sereine". Dimanche, lors de la Fête de la bio à Saint-Germain-Laprade, la députée a ainsi été approchée par le président de France Nature Environnement, Renaud Daumas. Habillé en tenue d'apiculteur, ce maraîcher de Retournac a symboliquement offert un pot de miel contenant des abeilles mortes. Puis pendant une heure, des apiculteurs ont vivement échangé avec Isabelle Valentin sur le sujet, devant un mur de ruches. Des ruches peintes aux couleurs de la République, une croix noire fixée devant, symbolisant la mort des abeilles et autres insectes, et au-delà la pollution durable des terres et des nappes phréatiques qu'entraîneront cette décision (lire l'article).

Opposés à l’utilisation des néonicotinoïdes sur la durée

Sur le fond, ils tiennent à rappeler leur opposition "à l’utilisation des néonicotinoïdes sur la durée". "Le projet de loi voté pose un cadre très strict : leur utilisation ne sera autorisée que pendant 3 ans (avec une possibilité de négociation chaque année), le temps de trouver une alternative durable à la lutte contre la jaunisse de la betterave sucrière. De plus, il convient d’avoir en tête que la méthode utilisée, c’est-à-dire un traitement pour l’enrobage de la graine avant que celle-ci ne soit semée dans la terre, n’a pas de conséquence sur une éventuelle pollinisation des abeilles puisque la récolte de la betterave sucrière se fait avant floraison et qu’il est par ailleurs interdit de semer, planter ou replanter des plantes mellifères après l’emploi de néonicotinoïdes. La procédure est donc strictement encadrée."

Un choix dicté par les emplois

Les deux députés LR, qui ont voté pour l'autorisation du retour des néonicotonoïdes, justifient leur choix par le sauvetage de "toute la filière de la betterave, représentant 45 000 emplois et plus de 20 000 familles en France".

Prochain rendez-vous devant le Sénat

Ce texte doit désormais passer devant le Sénat le 27 octobre : si des modifications quant au cadre d’utilisation des néonicotinoïdes devaient y être votées, "on s'y opposerait évidemment".

Une rencontre avec l’association Haute-Loire Biologique est programmée. "On se tient à la disposition des représentants des associations environnementales pour échanger autour de ce sujet."

Dernière modification le lundi, 12 octobre 2020 16:27

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