mardi, 06 octobre 2020 13:17

La féminisation des conseils municipaux se poursuit, les inégalités persistent

|| || ||

À l’issue des élections municipales de 2020, près de 62 000 candidats ont été élus conseillers municipaux en Auvergne-Rhône-Alpes. La part des femmes parmi eux continue de croître, notamment aux postes à responsabilité. L'Insee vient de publier une étude sur le sujet

Au soir du second tour des élections municipales de 2014, la part des femmes parmi les élus était de 41,9 % en Auvergne-Rhône-Alpes, soit 1,7 point de plus que la moyenne nationale. En septembre 2020, comme pour l’ensemble des régions métropolitaines, cette part progresse, s’établissant à 43,9 %, tout en conservant une avance de 1,6 point sur la moyenne française.

Une féminisation croissante sur l’ensemble du territoire

Pour neuf des douze départements de la région, le taux de féminisation des conseils municipaux est supérieur à la moyenne nationale (42,3 %). Il est compris entre 42,6 % pour la Drôme et 47,1 % pour le Rhône, 11e département métropolitain aux conseils municipaux les plus féminisés. Seuls le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire et le Cantal n’atteignent pas la moyenne nationale. Cela s’explique notamment par le mode de scrutin, lui-même dépendant du nombre d’habitants.

En effet, pour les communes de 1 000 habitants ou plus, l’élection se fait au scrutin proportionnel de liste. L’alternance femmes-hommes sur les listes candidates est imposée par la loi. Pour les communes de moins de 1 000 habitants en revanche, l’élection se fait au scrutin majoritaire plurinominal avec panachage. La parité n’étant pas imposée, ces communes sont les seules susceptibles de traduire une évolution de la féminisation des conseils municipaux.

La Haute-Loire en-dessous de la moyenne nationale dans les petites communes

Les communes de 1 000 habitants ou plus représentent plus du tiers de l’ensemble des communes de la région, et plus du quart des communes de France métropolitaine. Du fait de leur obligation de parité, plus leur part est importante au sein d’un territoire, plus les conseils municipaux seront féminisés.

En Auvergne-Rhône-Alpes, dans les communes de moins de 1 000 habitants, 39,1 % des élus municipaux sont des femmes, soit un peu plus que la moyenne nationale (37,6 %). Cela marque une progression de presque 3 points depuis les élections municipales de 2014, évolution équivalente au niveau national. Ce taux est en augmentation dans l’ensemble des départements de la région.

fig1

Des mairesses plus nombreuses, mais des postes élevés encore difficiles d’accès

Les fauteuils de maires se féminisent également. De 16,6 % en 2014, la part des maires femmes dans la région passe à 21,2 % en 2020. Auvergne-Rhône-Alpes atteint ainsi la 4e place des régions françaises avec le plus de maires femmes. L’évolution est plus élevée qu’au niveau national, où ce taux passe de 16,1 % à 19,8 %.

Si les communes de 1 000 habitants ou plus ont, par contrainte légale, une part plus importante de femmes au sein de leurs conseils municipaux, leurs maires sont en revanche plus souvent des hommes. Dans la région, seuls 19,3 % des maires de ces communes sont des femmes, contre 22,4 % pour les communes de moins de 1 000 habitants. De manière générale, plus les communes ont une population importante, plus la part de femmes parmi les maires est faible.

femmes maires

Dernière modification le mardi, 06 octobre 2020 16:05

Partager sur :