jeudi, 19 mars 2020 13:15

Coronavirus : la Fédération du bâtiment de Haute-Loire demande la suspension des chantiers

|| || ||

Suite aux mesures de confinement annoncées, nombre d’entrepreneurs du BTP ont décidé de suivre les recommandations et de suspendre leurs chantiers afin d’assurer la santé et la sécurité de leurs collaborateurs.

Les conditions sanitaires exigées ne peuvent être réunies sur la très grande majorité des chantiers du BTP : travail chez des particuliers confinés, partage d’espace de travail restreint avec co-activité, déplacements impossibles des équipes car aucune entreprise ne peut disposer d’un parc automobile suffisant, impossibilité de se procurer des moyens de protection individuelle (gel, voire masque…), base vie de chantier ne répondant pas aux nouvelles exigences sanitaires qu’impose cette crise.

Des messages contradictoires selon la fédération

La pandémie provoque également l’absence de salariés suite notamment aux instructions données par les autorités "tout en nous laissant présumer l’interruption des approvisionnements sur le chantier pour certains produits et matériels".

Mais le BTP affirme recevoir depuis mercredi 18 mars des consignes contradictoires avec notamment une circulaire du ministre de l’Inférieur demandant aux entrepreneurs de reprendre les chantiers. "Nous étions réunis en préfecture de Haute-Loire ce mardi après-midi et le message était sur la même tonalité…", indique Hervé Guillot, le président de la fédération départementale.

Qui est responsable ?

"On ne peut pas demander aux entreprises et aux citoyens tout et son contraire, le confinement et la poursuite d’activité, des vertus citoyennes et une absence de moyens de protection individuelle disponible. En l’état actuel, cette situation est totalement inadmissible et irresponsable ! Comment accepter des revirements de positions d’un jour sur l’autre, alors que nous traversons la plus grande crise jamais connue. Comment exiger d’un entrepreneur, d’un artisan qu’il prenne seul la responsabilité morale et pénale d’envoyer ses compagnons sur des chantiers dans lesquelles les conditions de sécurité ne sont pas réunies."

Dix jours pour s'organiser

"Il est donc d’une extrême importance que les messages émanant des pouvoirs publics soient excessivement clairs en la matière, afin que chacun, à son niveau, puisse exercer son devoir de responsabilité au regard notamment de la santé de nos propres collaborateurs et des personnes qui seraient à leurs contacts. Nous demandons au gouvernement d’arrêter temporairement les chantiers, à l’exception des interventions urgentes, et de lui laisser une dizaine de jours pour s’organiser."

Dernière modification le jeudi, 19 mars 2020 18:54

Partager sur :